juin 2004

L'AAVI, organisme au secours des victimes d'infraction

L'association d'aide aux victimes d'infractions accueille depuis 20 ans à Besançon toute personne lésée, que ce soit moralement ou physiquement.
Photo Laurent Cheviet/collectif DcB

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Structure associative d'aide aux victimes, l'AAVI est née en 1983 à Besançon du constat du statut délicat des victimes et de la nécessité de leur fournir un soutien social et psychologique adapté. Les victimes étant trop souvent ignorées ou mises à part, des mesures législatives ont été prises et tout un réseau d'associations s'est développé ; elles sont aujourd'hui au nombre de 168 et sont fédérées au niveau national par l'Inavem (Institut national d'aide aux victimes et de médiation). Les objectifs de l'association sont multiples : tout d'abord et avant tout informer, orienter et accompagner la personne dans ses démarches de réparation (financière et morale) de l'acte commis et lui faciliter l'accès à la justice. L'AAVI intervient
également en terme de mesures alternatives aux poursuites pénales, avec notamment une médiation qui permet d'amorcer un dialogue entre la victime et le délinquant et de trouver une solution alternative au procès. Autre type de mesure alternative, le rappel à la loi, qui équivaut à une espèce d'avertissement solennel pour éviter une réitération. Enfin L'AAVI remplit une mission d'accès au droit et à la citoyenneté pour permettre à chacun de connaître ses droits et obligations en dehors de toute procédure contentieuse.
L'AAVI de Besançon emploie actuellement 8 salariés, 6 juristes, un médecin psychiatre et une secrétaire pour assurer la permanence et accompagner les victimes. Des bénévoles collaborent au niveau administratif, plutôt qu'à l'accueil public : « Cela demande énormément d'investissement et de disponibilité. On ne peut pas se permettre de faire des erreurs. Il s'agit donc principalement d'associations qui apportent leur aide au niveau organisationnel et tissent un grand maillage de solidarité » précise Fathia M'Rad, présidente de l'association bisontine. L'association AAVI fonctionne sur la base d'un solide système de partenariat : services judiciaires (cour d'appel, parquet, etc.), services de l'Etat (police, gendarmerie, FASILD, etc.), services de protection de l'enfance, permanences dans différents quartiers, etc. Fathia M'Rad insiste sur le champ d'action de l'association : « la fonction première est de recevoir toute personne qui se présente à l'association, qu'elle soit victime physiquement, psychologiquement ou encore qu'elle se sente victime de par sa situation, même si elle ne l'est pas au sens juridique du terme».
80 % du public est cependant victime selon la définition pénale. C'est un accompagnement global qui est proposé afin que les victimes, déjà fragilisées, n'aient pas à se rendre à plusieurs endroits différents. Tout cela dans le plus strict respect de l'anonymat. La personne est accueillie, écoutée et orientée. Eventuellement le médecin psychiatre reçoit les personnes en état de détresse psychologique.
L'AAVI agit également lors d'accidents collectifs et a notamment été missionnée lors de la catastrophe aérienne de Charm El Cheik afin de soutenir et d'informer les proches des victimes vivant dans le Doubs. En tous les cas, pour l'AAVI, « il est primordial de sortir la victime de son état de victime ».

Magali Urbain


Les jeunes victimes
Moins de 15 % des personnes qui se rendent à l'AAVI sont des mineurs tandis que 30 % du public se situe dans la tranche d'âge 18-30 ans. Les jeunes sont le plus souvent victimes d'atteintes à la personne, comme des agressions à caractère sexuel, des violences routières, des comportements agressifs de rue. D'après Fathia M'Rad « les jeunes sont plus exposés à ce type d'agression de par leur mode de vie. Il n'existe pas vraiment un profil de victime mais plutôt un profil d'infraction : les jeunes personnes seront plus vulnérables pour tout ce qui est atteintes aux personnes, les personnes plus âgées seront victimes d'atteintes aux biens.»

L'AAVI en chiffres (2003)
Traitement des demandes
Affaires pénales

donnant lieu à orientation, 23
donnant lieu à une aide immédiate, 312 donnant lieu à un suivi, 1375
Types d'infractions
atteintes à la personne, 67 %
atteintes aux biens, 23%
accidents de circulation (hors dommage corporel), 3,4 %
autres, 6,6%
Total du public reçu : 2266 soit 32 % de plus qu'en 2002.

En Franche-Comté

Les associations d'aide aux victimes en Franche-Comté :
Association jurassienne d'aide aux victimes et de médiation Juravem, 78 rue Saint Désiré, 39000 Lons-le-Saunier. Tél : 03.84.47.40.54. Mail : m3 d@free.fr
Association d'aide aux victimes d'infractions, 23 rue Gambetta 25000 Besançon. Tél : 03.81.83.03.19. Mail : aavibesancon@wanadoo.fr
Association intercommunale d'aide aux victimes d'infractions AIAVI, 1 rue des Fèbvres, BP 13202, 25203 Montbéliard cedex. Tél : 03.81.91.70.07.
Association d'aide aux victimes et de médiation, AVAM 70, 1 rue Paul Petitclerc, 70000 Vesoul. Tél : 03.84.76.76.76.
Aide aux victimes, accès aux Droits médiation, AVADEM 18 bis rue Gaston Defferre, 90000 BELFORT. Tél : 03.84.22.82.06.

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