Les agriculteurs les connaissent bien, le grand public un peu moins. En Franche-Comté, ils sont 7 salariés, secrétaire comprise, à devoir s'occuper de l'ensemble du territoire régional, avec l'appui de quelques techniciens de syndicats agricoles. « On joue un peu le rôle de vétérinaires des plantes résume M. Habert, le chef du service régional de la protection des végétaux, mis à part que l'on travaille pour l'Etat ». En fait le rôle du service est très large puisqu'il vise à protéger la santé des végétaux, ce qui consiste autant à éviter la propagation d'organismes nuisibles qu'à expérimenter et homologuer des produits antiparasitaires ou à mettre au point des méthodes de lutte à l'attention des exploitants agricoles. « Nous adressons aux agriculteurs des conseils par l'intermédiaire d'une parution hebdomadaire, «Avertissements
agricoles» : il s'agit, en fonction des périodes et du temps, de leur dire comment traiter les cultures, avec quoi et dans quel but, en expliquant les maladies avec des fiches techniques. En général, un quart des agriculteurs suit nos conseils car ils ne sont pas tous abonnés ».
Le métier de ces ingénieurs et techniciens en agriculture se déroule à 90 % du temps sur le terrain : si les analyses sont réalisées au laboratoire du service, à Besançon, les tests des produits ont lieu à l'extérieur, dans des parcelles mises à disposition par les agriculteurs, avec des essais sur les principales cultures de la région. Sur le terrain, le travail comprend aussi l'étude de l'impact des produits sur l'environnement et en particulier sur l'eau. Et il y a surtout une mission de contrôle qui concerne autant la surveillance de l'utilisation des produits, notamment ceux qui sont réputés dangereux, que la vérification régulière des lieux de production comme les pépinières pour éviter la propagation d'organismes nuisibles ou que les contrôles à l'import et à l'export. « Il y a une législation européenne unifiée explique Jean-François Vuillin, le responsable du contrôle phytosanitaire. Le contrôle sur place permet de délivrer un passeport phytosanitaire qui conditionne la commercialisation dans toute l'Europe. Pour les produits destinés à l'exportation, on applique la législation du pays tiers. L'import ne concerne pas un gros trafic en Franche-Comté. Notre rôle est d'éviter la propagation des parasites et donc le contrôle se fait surtout sur les produits destinés à être remis en culture. Pour ce qui est de la circulation et de la commercialisation, le contrôle est du ressort des douanes et de la répression des fraudes ».
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