L’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, plus communément appelée Ademe, est née au début des années 90, avec pour missions d’animer, coordonner ou réaliser des opérations ayant pour objet la protection de l’environnement et la maîtrise de l’énergie. Si son siége social est à Angers, l’Ademe dispose de 26 délégations régionales. En Franche-Comté, ce sont ainsi 14 personnes, placées sous la direction de Paul-Marie Guinchard, qui oeuvrent quotidiennement à la mise en place d’actions d’envergure. «Nous intervenons dans de nombreux domaines comme la gestion des déchets, l’énergie ou la qualité de l’air. L’information et la sensibilisation, auprès du public, font également partie de nos prérogatives», souligne Paul-Marie Guinchard.
Concernant la promotion des énergies renouvelables, l’Ademe se situe, bien évidemment, en première ligne. «Mais avant de faire la publicité de ces énergies dites propres, il faut préciser que l’énergie la moins polluante c’est celle que l’on ne consomme pas donc que l’on ne fabrique pas. Là, il s’agit plus de jouer sur les réflexes des usagers. Les inciter, par exemple, à prendre une douche plutôt qu’un bain», précise Paul-Marie Guinchard.
Avant de poursuivre sur une énergie à fort potentiel en Franche-Comté, le bois : «le bois énergie se développe très rapidement en Franche-Comté. Une réalité liée notamment au caractère très boisé de la région. Mais nous pouvons aller encore beaucoup plus loin puisque sur 700.000 tonnes disponibles nous n’en exploitons qu’environ 120.000. Et puis il ne faut pas oublier que le bois énergie peut devenir, dans un futur proche, un vecteur important d’emplois. Ce qui, dans la période actuelle, est un atout non négligeable.»
«L’éolien, un enjeu
majeur»
Mais l’action de l’Ademe, dans la région, ne se limite pas au seul bois énergie. Bien au contraire… «Nous n’écartons aucune forme d’énergie renouvelable.» Si le biogaz et les sousproduits agricoles, comme le lisier ou le petit lait, n’en sont pour l’instant qu’à leur balbutiement, l’hydraulique et le solaire demeurent, en revanche, bien implantés. Ce qui a d’ailleurs amené l’Ademe, en collaboration avec la chambre des métiers, à proposer aux artisans des formations accélérées pour la pose des panneaux solaires. Ceci afin de répondre à une demande en forte croissance ces dernières années.
Reste le cas le plus épineux, celui du développement de l’éolien. L’Ademe est partie prenante dans les projets du Lomont et du Crêt Monniot. Une prise de position des plus logiques selon Paul-Marie Guinchard : «l’éolien est un enjeu majeur pour la région. Les sites susceptibles d’accueillir des éoliennes ne sont pas nombreux en Franche-Comté. Mais il y en a. Différentes études le prouvent. En développant son parc éolien, la région démontre son exemplarité en matière de promotion des énergies renouvelables.»
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