Selon l’OVE, la précarité étudiante grandit. D'après son enquête, un étudiant sur deux se salarie pendant ses études et plus de 70% de ceux-ci le font sans lien avec leur cursus. L’activité salariée est d’abord et avant tout nécessaire à l’étudiant pour subvenir à ses besoins : 54% des étudiants disent rencontrer des difficultés financières, un chiffre encore plus important que celui constaté par la LMDE il y a 2 ans (26%). Par ailleurs, l’enquête de l’OVE confirme que l’activité salariée influe négativement sur l’assiduité en cours et de nombreux étudiants salariés ressentent un effet négatif sur leur réussite universitaire. Ce qui ne plaide pas pour une insertion réussie.
Autre conséquence de la précarité accrue des étudiants, une dégradation de leur accès aux soins et de leur état de santé. Selon l’OVE, 27% des étudiants renoncent à des soins. Plus inquiétant, 63% des étudiants jugent leur état de santé satisfaisant (mais ils étaient 73% il y a deux ans).
Le moral s'en ressent, lui aussi : seuls 50% estiment avoir de bonnes chances d’insertion professionnelle. Ces incertitudes se traduisent par un accroissement des troubles psychologiques chez les étudiants, que la LMDE pointait du doigt en 2011. 53% des étudiants se disent exposés à des périodes de stress et de déprime dans l’année, des taux plus forts chez les étudiants salariés. Seuls 20% des étudiants ne se disent exposés à aucun trouble psychologique.
Pourtant, l’OVE pointe une sous-utilisation des services de médecine universitaire. Seuls 18% des étudiants y ont recours ...
Pour pallier ces difficultés, la LMDE milite pour plusieurs actions plus ou moins réalistes comme la mise en place d’un chèque santé national de 200 euros pour permettre aux étudiants l’accès à une complémentaire santé, la transformation des Sumpps en centres de santé universitaires, regroupant différentes spécialités médicales ou la tenue sur les lieux d’études et de vie de consultations psychologiques afin de lutter contre leur mal-être étudiant.
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