décembre 1998

Quand le fond de l'air effraie

Le trafic routier est la cause principale de pollution de l'air en milieu urbain.
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Le bulletin mensuel de l'Asqab (association de surveillance de la qualité de l'air dans l'agglomération bisontine et le sud Franche-Comté) faisait état, au mois de novembre, d'un air bon ou assez bon. Une analyse quasiment permanente et donc rassurante. Mais quelques exceptions pointent. Comme cet été : alors que «le seuil de 110µg /m3 en ozone - sur 8 heures - ne devrait pas être dépassé afin de sauvegarder la santé humaine en cas d'épisodes prolongés de pollution», cette situation s'est produite, au mois d'août dans les quartiers de Besançon (15 fois à Chailluz, 4 à Mégevand, 21 à Planoise et 15 à Patente) et 19 fois à Dole (lieux où se trouvent les capteurs de l'Asqab). Soyons clairs, la Franche-Comté est loin d'être la région la plus touchée par la pollution. Ailleurs, c'est bien pire. A Paris, une étude menée entre 91 et 95 montrait que la pollution due à l'automobile accélérait l'installation de maladies respiratoires chroniques chez les enfants. Quand on sait qu'en 1995, la contribution de la voiture atteignait 59 % des émissions d'oxyde d'azote et de monoxyde de carbone, 37 % des gaz carboniques et 13 % du dioxyde de soufre, on mesure son influence. Quand au plomb et au benzène, cancérigène, leurs émissions sont presque essentiellement dues à la circulation routière. Seul point positif, toutes ces émissions, gaz carbonique excepté, ont baissé depuis 1990. Un début de prise de conscience ? L'opération «En ville sans ma voiture», bien qu'elle ne rime pas à grand'chose, a montré l'impact que pourrait avoir une politique beaucoup plus poussée. Pour l'instant, il s'agit pour les villes qui y adhèrent de n'autoriser pendant une journée que les modes de déplacement non polluants. Les bilans tirés de cette expérience dans diverses villes ont conclu à une baisse immédiate de la pollution atmosphérique - et accessoirement du niveau sonore. Moins anecdotiques, depuis la loi de l'air du 30 décembre 1996, des plans de protection de l'atmosphère ont été mis en place dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants - mais ils n'entrent en jeu que lors des dépassements de seuils de pollution, autant dire qu'il ne s'agit pas de prévention. Plus incitatifs semblent être les plans de déplacements urbains, obligatoires pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants : ils prévoient la diminution du trafic automobile, le développement des transports collectifs, de la bicyclette, de la marche à pied et privilégient les véhicules peu polluants. Attendons les résultats.

S.P
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