Le commerce à distance des particuliers augmente actuellement à un rythme de 15 à 20 % par an. En 2008, il représentait près de 15 milliards d'euros de chiffre d'affaire. Dans ce domaine, Internet est largement le principal mode de commande, atteignant 80 % des actes d'achat. Evidemment, en ce qui concerne les sites et les marques notoires, les transactions sont désormais très sécurisées. Mais il faut se méfier des trop bonnes affaires que l'on peut trouver sur des sites méconnus. “Quand on est obnubilé par l'objet à acheter, on est moins vigilant, souligne Vincent Fontaine, de Franche-Comté Consommateurs. Et il ne faut pas croire que désormais tout est fiable sur Internet. Nous recevons régulièrement des consommateurs pour des soucis de livraison, de remboursement, de service après-vente”. Sans compter les escroqueries : contrefaçons à des prix défiants toute concurrence, objets qui n'existent tout simplement pas…
Dans le cas d'un produit commandé à un professionnel, Franche-Comté Consommateurs rappelle que les principes de la vente par correspondance s'appliquent : possibilité d'annulation de la commande en cas de retard de plus de 7 jours, droit de rétractation de 7 jours à compter de la réception (mais cela ne s'applique pas dans certains cas : voyages, biens périssables, CD ou DVD sortis de leur emballage…). C'est surtout au préalable qu'il faut faire attention. “Pour minimiser les risques, il faut se renseigner au maximum. Si un site paraît douteux, il peut être instructif de se rendre sur les forums de discussion et rechercher des témoignages Il suffit de taper le nom du site sur un moteur de recherche conseille Vincent Fontaine. Pour les vendeurs particuliers, il existe souvent des systèmes de notation. Sans les prendre pour argent comptant, ils peuvent être un indicateur, notamment si les avis sont nombreux et argumentés. Et si ce n'est pas non plus une garantie, il vaut également mieux faire confiance à des vendeurs qui mentionnent adresse postale et numéro de téléphone”.
Ces mentions sont imposées pour les professionnels. Elles se trouvent en général dans les rubriques “qui sommes-nous ?”, “mentions légales”, “contact” ou “CGV”.
L'association franc-comtoise rappelle deux ou trois recommandations connues mais sur lesquelles il est toujours utile d'insister : vérifier que le paiement est sécurisé. Cela se traduit par une adresse de page commençant par “https” au lieu de “http” et par l'apparition d'un cadenas fermé dans un coin de l'écran. Il existe également une barre d’adresses sur fond vert présente avec des navigateurs à haut niveau de sécurité comme Internet Explorer 7/8, Firefox 3.0/3.5, Opera 9.X, ou encore Google Chrome, Safari 3.2, Safari 4, Flock.
En cas de paiement par carte bancaire, les formulaires fiables demandent le numéro de la carte, sa date de validité et son cryptogramme figurant au dos mais jamais le code confidentiel qui ne sert que pour un paiement en magasin.
Par ailleurs, les données telles que le numéro de sécurité sociale, le numéro de compte bancaire ne doivent pas vous être demandées. La plupart des sites usuels et reconnus envoient des e-mails de confirmation de la commande ainsi que de l'envoi, qu'ils permettent en plus d'imprimer. Un nombre croissant d’entre eux envoie également un mot de passe éphémère à entrer sur la page d'identification, en plus du nom d'utilisateur et mot de passe usuel. Cette mesure de sécurité supplémentaire empêche les fraudeurs potentiels d'avoir accès à des comptes personnels accessibles avec un simple nom d'utilisateur et mot de passe. Méfiez-vous des formulaires trop simplistes, sans label ni confirmation de vos commandes ou des données que vous avez entrées. Eviter les vendeurs qui veulent un règlement via Western Union, toujours douteux. Commander à l'étranger rend plus difficile recours, réclamations et poursuites. Et enfin : plus le montant est élevé, plus il faut se méfier. Se risquer à acheter une voiture sur le net peut être plus dommageable qu'un DVD.
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