Depuis 2000, le Centre international de séjour a reçu la gestion de la halle sportive des Montboucons dédiée au judo, au VTT et à la lutte. Une décision qui montre que la bonne entente entre collectivités est possible : la halle sportive appartient à la Région, le CIS à la Ville de Besançon. Et ce dernier gère également le logement de sportifs de haut niveau à travers 32 studios d'Habitat 25 (Conseil général). Une décision surtout de bon sens : non seulement le pôle sportif jouxte le CIS, mais ce dernier, présent dans le quartier des Montboucons depuis 1961, s'est spécialisé dans l'accueil de groupes et notamment celui de sportifs. Cette proximité permet de proposer un accueil pratique et complet (entraînement, restauration, chambres). « Le monde sportif représente 50 % de notre activité confie Jean Robert, directeur de la structure. Nous accueillons des sportifs en préparation ou pour des événements mais aussi des réunions des ligues sportives. Avec le pôle sportif, nous sommes passés au très haut niveau ». Le comité régional olympique et sportif est lui-même hébergé par le CIS jusqu'en 2005. Mais l'ensemble du monde associatif a accès au CIS. Les assemblées générales ou réunions de conseils d'administration y sont fréquentes. Le siège de la chambre régionale de l'économie solidaire et sociale (CRESS) est lui aussi au CIS. « Nous jouons un grand rôle de soutien logistique à la vie associative ». Le centre possède tous les agréments nécessaires aux activités d'accueil : agrément tourisme, agrément Jeunesse et Sports qui permet de recevoir les centres de vacances, agrément Education nationale pour les scolaires. « Nous sommes là pour favoriser les échanges et rencontres entre des personnes de tous les pays du monde » résume Jean Robert. Ce n'est pas un vain mot : il recense une cinquantaine de nationalités différentes chaque année. Dernièrement, les équipes du théâtre universitaire de Franche-Comté s'y sont installés pour leur séjour bisontin. Autre public, celui des entreprises et des salariés en formation. « Nous avons même des clubs de 3e âge pour des thés dansants l'après-midi. Notre philosophie, c'est vraiment la rencontre des publics. J'ai eu des journées où j'ai reçu à la fois les gens de la libre pensée et les scouts de France ».
Service hôtelier
Les lieux d'accueil sont là pour favoriser la rencontre et la convivialité : cafétéria, salle de jeux, salle de vidéo-projection. « Si l'on veut que les gens reviennent à Besançon, il faut donner une prestation de qualité. Par exemple nos chambres sont faites tous les jours. Ce n'est pas parce qu'on est associatif qu'on est ringard. S'ils ont un bon souvenir de leur séjour, les jeunes qui viennent ici pourront songer à revenir plus tard avec femmes et enfants, même s'ils se tourneront alors plutôt vers les hôtels ».
Hébergement et restauration sont au coeur de cette volonté de qualité. « On veut pouvoir être ouvert à tous, proposer des prestations hôtelières complètes ». Au fil du temps, l'hébergement s'est adapté. Oubliés, les dortoirs d'il y a une trentaine d'années, qui ne correspondent plus à l'esprit du temps. Désormais l'offre du CIS comprend quelques chambres à 3 lits et surtout des doubles et des individuelles avec douche, WC et TV. Autre exemple dans le domaine de la restauration : pour les sportifs, les menus sont élaborés en fonction des souhaits des diététiciens des équipes. Le CIS a pris l'habitude de s'adapter. « Les groupes ne sont pas notre seul public, même s'ils représentent 95 %. En individuels, nous recevons des gens qui ont un concours à passer, d'autres dans l'attente de trouver un appartement à louer, des jeunes dans le cadre du téléenseignement. C'est généralement pour des durées courtes. Les jeunes en longue durée vont plutôt vers les FJT. Mais je répète que tout le monde peut venir sans distinction. Même si la très grosse majorité de notre public a entre 18 et 35 ans ». Même chose pour la restauration : tout le monde y a accès, à condition de réserver, ce qui permet au centre d'ajuster le nombre de repas et de maintenir des tarifs peu élevés. Depuis 1982, le CIS est adhérent de l'Ucrif Etapes jeunes, dont la charte de qualité est un autre garant de bon accueil et dont Jean Robert est actuellement vice-président du conseil d'administration. « C'est une structure nationale qui marche et qui répond aux besoins d'analyse des maisons sur leur fonctionnement se satisfait Robert Lecocq, président du CIS. Car il ne s'agit pas seulement d'un label mais de gens qui se rencontrent, réfléchissent, posent les problèmes et essaient de les résoudre ensemble ». Une conception de l'accueil qui va au-delà du simple hébergement. « Nous sommes par exemple à la disposition des organisateurs de séjour pour les aider dans leur programme. Même s'il ne s'agit parfois que de prendre pour eux les entrées à la Citadelle ». Décision qui n'est pas anodine dans leur souci d'amélioration, Robert Lecoq et Jean Robert ont engagé une démarche qualité avec évaluation de chaque service. « Le CIS est une maison qui appartient à tout le monde et d' abord à ceux qui y travaillent, précise Robert Lecocq. A travers cette démarche, nous souhaitons que chaque salarié puisse s'exprimer et doléer. Chacun reste à sa place, il y a un président, un directeur, un conseil d'administration. Mais s'il faut changer un aspirateur, c'est peut être la femme de ménage qui est la mieux placé pour en parler... Dans le même souci d'amélioration, j'ai souhaité que les administrateurs s'organisent en groupes de travail orientés sur des thèmes précis ».
« De toutes façons, nous sommes condamnés à toujours innover poursuit Jean Robert. Par exemple, l'un de nos soucis est de remplir pendant l'été. On travaille à l'idée de mettre en place des stages pour les jeunes ou de créer des activités d'été. On cherche également à participer astucieusement à l'événementiel bisontin en organisant des activités liées ». Recherche d'idées attractives allant de pair avec l'amélioration constante des bâtiments - aujourd'hui bien loin du camp en toile initialement conçu par les scouts : après les travaux des chambres et l'extension récente, le CIS espère convaincre la Ville de rénover prochainement ses plus anciennes façades.
S.P.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.