mars 2004

« Favoriser la rencontre des publics, assurer un accueil de qualité »

A Besançon, le centre international de séjour est ouvert d'abord aux groupes. Mais les individuels y ont aussi accès.

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Depuis 2000, le Centre international de séjour a reçu la gestion de la halle sportive des Montboucons dédiée au judo, au VTT et à la lutte. Une décision qui montre que la bonne entente entre collectivités est possible : la halle sportive appartient à la Région, le CIS à la Ville de Besançon. Et ce dernier gère également le logement de sportifs de haut niveau à travers 32 studios d'Habitat 25 (Conseil général). Une décision surtout de bon sens : non seulement le pôle sportif jouxte le CIS, mais ce dernier, présent dans le quartier des Montboucons depuis 1961, s'est spécialisé dans l'accueil de groupes et notamment celui de sportifs. Cette proximité permet de proposer un accueil pratique et complet (entraînement, restauration, chambres). « Le monde sportif représente 50 % de notre activité confie Jean Robert, directeur de la structure. Nous accueillons des sportifs en préparation ou pour des événements mais aussi des réunions des ligues sportives. Avec le pôle sportif, nous sommes passés au très haut niveau ». Le comité régional olympique et sportif est lui-même hébergé par le CIS jusqu'en 2005. Mais l'ensemble du monde associatif a accès au CIS. Les assemblées générales ou réunions de conseils d'administration y sont fréquentes. Le siège de la chambre régionale de l'économie solidaire et sociale (CRESS) est lui aussi au CIS. « Nous jouons un grand rôle de soutien logistique à la vie associative ». Le centre possède tous les agréments nécessaires aux activités d'accueil : agrément tourisme, agrément Jeunesse et Sports qui permet de recevoir les centres de vacances, agrément Education nationale pour les scolaires. « Nous sommes là pour favoriser les échanges et rencontres entre des personnes de tous les pays du monde » résume Jean Robert. Ce n'est pas un vain mot : il recense une cinquantaine de nationalités différentes chaque année. Dernièrement, les équipes du théâtre universitaire de Franche-Comté s'y sont installés pour leur séjour bisontin. Autre public, celui des entreprises et des salariés en formation. « Nous avons même des clubs de 3e âge pour des thés dansants l'après-midi. Notre philosophie, c'est vraiment la rencontre des publics. J'ai eu des journées où j'ai reçu à la fois les gens de la libre pensée et les scouts de France ».

Service hôtelier

Les lieux d'accueil sont là pour favoriser la rencontre et la convivialité : cafétéria, salle de jeux, salle de vidéo-projection. « Si l'on veut que les gens reviennent à Besançon, il faut donner une prestation de qualité. Par exemple nos chambres sont faites tous les jours. Ce n'est pas parce qu'on est associatif qu'on est ringard. S'ils ont un bon souvenir de leur séjour, les jeunes qui viennent ici pourront songer à revenir plus tard avec femmes et enfants, même s'ils se tourneront alors plutôt vers les hôtels ».
Hébergement et restauration sont au coeur de cette volonté de qualité. « On veut pouvoir être ouvert à tous, proposer des prestations hôtelières complètes ». Au fil du temps, l'hébergement s'est adapté. Oubliés, les dortoirs d'il y a une trentaine d'années, qui ne correspondent plus à l'esprit du temps. Désormais l'offre du CIS comprend quelques chambres à 3 lits et surtout des doubles et des individuelles avec douche, WC et TV. Autre exemple dans le domaine de la restauration : pour les sportifs, les menus sont élaborés en fonction des souhaits des diététiciens des équipes. Le CIS a pris l'habitude de s'adapter. « Les groupes ne sont pas notre seul public, même s'ils représentent 95 %. En individuels, nous recevons des gens qui ont un concours à passer, d'autres dans l'attente de trouver un appartement à louer, des jeunes dans le cadre du téléenseignement. C'est généralement pour des durées courtes. Les jeunes en longue durée vont plutôt vers les FJT. Mais je répète que tout le monde peut venir sans distinction. Même si la très grosse majorité de notre public a entre 18 et 35 ans ». Même chose pour la restauration : tout le monde y a accès, à condition de réserver, ce qui permet au centre d'ajuster le nombre de repas et de maintenir des tarifs peu élevés. Depuis 1982, le CIS est adhérent de l'Ucrif Etapes jeunes, dont la charte de qualité est un autre garant de bon accueil et dont Jean Robert est actuellement vice-président du conseil d'administration. « C'est une structure nationale qui marche et qui répond aux besoins d'analyse des maisons sur leur fonctionnement se satisfait Robert Lecocq, président du CIS. Car il ne s'agit pas seulement d'un label mais de gens qui se rencontrent, réfléchissent, posent les problèmes et essaient de les résoudre ensemble ». Une conception de l'accueil qui va au-delà du simple hébergement. « Nous sommes par exemple à la disposition des organisateurs de séjour pour les aider dans leur programme. Même s'il ne s'agit parfois que de prendre pour eux les entrées à la Citadelle ». Décision qui n'est pas anodine dans leur souci d'amélioration, Robert Lecoq et Jean Robert ont engagé une démarche qualité avec évaluation de chaque service. « Le CIS est une maison qui appartient à tout le monde et d' abord à ceux qui y travaillent, précise Robert Lecocq. A travers cette démarche, nous souhaitons que chaque salarié puisse s'exprimer et doléer. Chacun reste à sa place, il y a un président, un directeur, un conseil d'administration. Mais s'il faut changer un aspirateur, c'est peut être la femme de ménage qui est la mieux placé pour en parler... Dans le même souci d'amélioration, j'ai souhaité que les administrateurs s'organisent en groupes de travail orientés sur des thèmes précis ».
« De toutes façons, nous sommes condamnés à toujours innover
poursuit Jean Robert. Par exemple, l'un de nos soucis est de remplir pendant l'été. On travaille à l'idée de mettre en place des stages pour les jeunes ou de créer des activités d'été. On cherche également à participer astucieusement à l'événementiel bisontin en organisant des activités liées ». Recherche d'idées attractives allant de pair avec l'amélioration constante des bâtiments - aujourd'hui bien loin du camp en toile initialement conçu par les scouts : après les travaux des chambres et l'extension récente, le CIS espère convaincre la Ville de rénover prochainement ses plus anciennes façades.

S.P.
CIS
Centre international de séjour
19 rue Roger Martin du Gard
25000 Besançon
0381500754
cis.besancon@wanadoo.fr
cis-besancon.com


Le CIS en chiffres
8 000 m2 de bâtiment. 2 000 nuitées par an. 36 000 repas par an. 8 salles de réunion. 1 salle audiovisuelle de 49 places. 17 salariés en équivalent temps plein (et une douzaine d'extras lors des moments d'activité pleine). Budget : environ 1 million d ' euros.

Ucrif Etape jeunes
L'Ucrif, née en 1979, est une réunion de structures d'accueil qui se retrouvent autour d'une charte de qualité. Er Franche-Comté, deux organismes adhèrent à ce regroupement de 50 centres en France : le Centre international de séjour à Besançon et la Roche du trésor à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs). « La charte privilé-gie l'accueil avant tout » insiste Jean Robert. Réception et accueil 24 h/24 (contrairement aux auberges de jeu-nesse, ouvertes de 17 h à 23 h), prix étudiés, absence de limite d'âge, animations, services annexes, espaces collectifs ou encore aide à l'organisation de séjour figurent parmi les principaux souhaits de l'union concernant ses adhérents. Evoluant constamment, la charte se décline en deux classements, l'un pour le confort et les services l'autre pour les activités et l'environnement. Ils permettent de mesurer le niveau de chaque centre, noté de 1 à 4. C'est ainsi que la Roche du trésor obtient actuellement 1 pour les critères de service et 4 pour les activités. Le CIS obtient 3 dans les deux classements. « Nous avons également chaque année une assemblée générale et une réunion où l'on travaille en commun sur des thèmes spécifiques ».
Ucrif Etapes jeunes
27 rue de Turbigo
BP6407
75054 Paris cedex 2
0140265764
ucrifasso.fr

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Etudes, logement et caf.fr


août 2023
Les étudiants qui ont trouvé un logement peuvent se rendre sur caf.fr pour faire une demande d'aide. Astuce : Comme la Caf ne verse pas d'aide le 1er mois d'occupation, il vaut mieux signer le bail en fin de mois. Exemple : en signant le 28 août, l'étudiant a droit à l'aide au logement dès le mois de septembre, payé le 5 octobre. Mais s'il signe le 1er septembre, il n'y aura droit qu'en octobre, payé le 5 novembre. Important : faire la demande dès l'entrée dans le logement. En tardant trop, le risque est de perdre des droits.

Aide au logement


juillet 2023
Les étudiants qui cherchent un logement peuvent faire une simulation d'aide sur caf.fr. Attention : en cas de demande d'aide au logement, les parents ne peuvent plus percevoir de prestations pour leur enfant étudiant. Il est donc conseillé de vérifier que l'aide au logement est plus avantageuse que leurs prestations avant de faire ta demande.

Etudiants locataires


mai 2023
Les étudiants locataires sont susceptibles de recevoir un mail de ta Caf leur demandant s'ils conservent ou quittent leur logement pendant les vacances. Il est recommandé de répondre en se connectant sur son espace perso caf.fr.

Papernest


juin 2018
Ce site a été créé pour gérer en quelques minutes toutes les étapes administratives d'un déménagement. Gratuit, basé sur une plateforme unique, il permet à un étudiant qui change de logement durant l'été de regrouper toutes ses démarches confiées à un seul interlocuteur et un seul formulaire. Ce qui signifie "6 h de gagnées" selon les responsables de papernest qui pointent également un effet positif en termes de stress et de phobie administrative évités.

Cohabitation


mars 2018
Selon l'Insee, de plus en plus de jeunes habitent chez leurs parents. 46 % des 18 - 29 ans y logent tout ou partie de l'année, selon cette étude basée sur l'enquête «Logement» de 2013 (portant sur 36 000 logements). Entre 18 et 24 ans, deux jeunes sur trois (65 %) sont dans ce cas et ils sont un sur cinq (20 %) entre 25 et 29 ans. Après une diminution, le taux de cohabitation "parents/enfants" a de nouveau augmenté depuis le début des années 2000 (+1,4 point entre 2001 et 2013) en raison, d'après l'Insee, de l'accroissement de la part de chômeurs – notamment après la crise de 2008 – et d'étudiants chez les jeunes adultes.
Voir tout