Pourquoi et comment les modes de déplacements se modifient-ils dans le temps ?
C’est un vaste sujet… On a deux mouvements : un mouvement sociologique et l’évolution des technologies. Pour les consommateurs, l’automobile n’est plus un but en soi, ni quelque chose qu’on achète sans se poser de questions. C’est devenu plutôt un objet avec un rapport coût/bénéfice. Et il y a toute une galaxie de nouveaux usages qui se développent comme l’autopartage, le covoiturage ou encore les véhicules en libre service…
La deuxième phase est l’évolution des technologies. On voit que, pour les véhicules d’autopartage, tout repose sur les évolutions liées à Internet et aux smartphones… Et puis, une grosse rupture est encore à venir avec l’arrivée des véhicules automatisés : on les annonce dans dix ans.
Comment le Pôle participe à cette évolution ?
On travaille avec un certain nombre d’acteurs locaux comme les entreprises et universités pour développer l’activité économique autour de ces nouvelles mobilités.
On bénéficie du label pôle de compétitivité. On aide les entreprises à innover, notamment en les mettant en contact avec des universités spécialisées sur les problématiques suivantes : automobile, transports et mobilité sur le territoire. Nous nous intéressons aussi à l’amélioration de la performance industrielle des entreprises de la filière automobile de notre territoire, via le programme PerfoEST.
Quelles solutions et innovations pour 2014-2015 ?
Il y a l’aspect nouvelles motorisations avec l’hydrogène. Au départ on était les seuls à pousser sur cet aspect ; depuis, il y a eu un grand plan national sur cette énergie. On a donc du travail avec l’hydrogène mais aussi avec l’allègement des véhicules et les services de mobilité. On peut dire que le monde bouge et qu’il faut arriver à bouger avec si on ne veut pas être mis sur la touche.
Pensez-vous que dans un futur proche nous roulerons tous avec des véhicules sains, sans consommation d’essence ?
Le moteur thermique a encore de beaux jours devant lui bien que les technologies alternatives progressent. Il y a un gros faisceau de technologies comme les nouveaux carburants, les progrès sur les batteries… On a énormément de voies technologiques, de plus en plus de véhicules hybrides… Les mobilités de demain s’inventent aujourd’hui. Mais au-delà de 10 ans, c’est la boule de cristal et la mienne est restée au garage (sourire).
Propos recueillis par Laurent Gul
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