Comment est née l'association ?
Après la 1re guerre mondiale, la dénutrition touche durement les populations et notamment les enfants. Le chanoine Hubert Mourot fonde en 1917, à Besançon, un premier établissement qui accueille 13 enfants. Un second ouvre à Hyères quelques années plus tard afin que les enfants bénéficient des bienfaits de l’eau salée. Avec les années, l’association se spécialise dans la lutte contre la tuberculose. Lorsque cette maladie disparaît dans les années 1970, l’association se restructure et prend sa configuration actuelle.
Quelle est-elle ?
L’association gère 8 établissements situés dans le Doubs et le Var. Nous accueillons près de 1 000 personnes dans le secteur sanitaire, social et médico-social. Le pôle médico-social de Besançon, quant à lui, accueille ou accompagne des enfants et adolescents ayant de graves troubles psychologiques au sein de l’Itep ainsi que des bébés, enfants et adolescents déficients visuels ou polyhandicapés au sein du Creesdev (Centre régional d’enseignement et d’éducation spécialisés pour déficients visuels).
Comment fonctionne le Creesdev ?
Son intervention est double : à l’extérieur et à l’intérieur de l’établissement. Sur toute la Franche-Comté, personnel médical, paramédical, enseignants et éducateurs accompagnent 19 bébés ou très jeunes enfants déficients visuels ainsi que leur famille accueillis au Safep (accompagnement familial et éducation précoce), 45 élèves déficients visuels scolarisés dans la région au sein du SAAAIS (aide à l’acquisition de l’autonomie et à l’intégration scolaire).
À Bregille, la section d’enseignement et d’éducation spécialisés accueille jusqu’à 40 enfants en internat ou semiinternat et 27 enfants dans la section «polyhandicapés» des Hauts de Bregille.
De quelle façon les déficients visuels sont-ils pris en charge ?
Les enfants bénéficient d’un accompagnement pédagogique, éducatif, rééducatif et médico-psycho-social. En interne, la pédagogie est adaptée à la déficience visuelle car celle-ci a des répercussions sur l’appréhension des savoirs à acquérir. Les machines per- Au service des jeunes fragiles Implantée à Besançon et à Hyères, l’association «les Salins de Bregille» accompagne enfants et adolescents déficients visuels, polyhandicapés ou ayant des troubles psychologiques. Thierry Fauvez, directeur du pôle médico-social du secteur Doubs de l’association explique le fonctionnement. mettant d’écrire en braille, les ordinateurs adaptés, les calculatrices parlantes sont quelquesuns des outils spécifiques favorisant l’acquisition des matières fondamentales, au rythme de chacun. Aux côtés des enfants dans les temps de vie liés à l’internat, les éducateurs favorisent l’acquisition des savoirs et des savoir-être inhérents à la vie en société. En externe, les enfants sont suivis en classe de manière à adapter les documents à leur disposition, à leur apprendre les techniques palliatives et à les aider à se repérer et se déplacer dans leur école ou collège. Des interventions à domicile sont également proposées pour accompagner les parents et vérifier que nos interventions correspondent bien à leurs attentes et aux besoins de leur enfant. Tous les enfants, adolescent et jeunes adultes bénéficient des compétences d’une équipe interdisciplinaire réunissant : médecins pédiatre, ophtalmologiste, psychiatre, infirmières, psychologue, orthoptiste, psychomotricien, orthophoniste, AVJiste, qui apprend à l’enfant les actes de la vie journalière, instructeur en locomotion, qui apprend à l’enfant à se déplacer
en toute sécurité.
Recueilli par Maxime Troutier
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