Le mentorat, c’est l’expérience partagée. Exemple le plus évident, un séjour à l’étranger. Pour celui qui s’apprête à partir, recevoir au préalable des conseils, bons plans, recommandations d’un autre jeune qui est déjà allé au même endroit peut s’avérer très utile. Cette idée peut s’appliquer dans de nombreux domaines : formation, projet, chantier international, expérience solidaire, séjour en wwoofing, service civique…
Depuis cette rentrée, le réseau Info Jeunes veut favoriser le mentorat pair à pair en facilitant la rencontre entre deux jeunes. Le mentorat Info Jeunes repose sur l’organisation d’une relation solidaire et bénévole entre un jeune expérimenté, ayant envie de partager son expérience, et un jeune en demande d’écoute et d’accompagnement, tous deux épaulés au besoin par un professionnel IJ. L’idée n’est pas neuve. Depuis les années 70, elle est pratiquée en Amérique du nord dans les écoles, les universités, les entreprises, les associations. Aujourd’hui, il est en expansion en Europe en réponse à de nouveaux besoins et pratiques de partage, d’échanges, d’entraide. Dans le réseau Info Jeunes, IJ Montpellier a été l’un des premiers à se lancer, il y a 6 mois. Léa Pagano, chargée de développement de projet jeunesse à IJ Occitanie, détaille :
« Il y a un besoin évident pour des jeunes arrivant à Montpellier pour leurs études, notamment de l’étranger ou des Dom-Tom. Ça marche à tous les coups, car ils sont en demande de socialisation, de connaître la ville, les lieux jeunes. Ça commence à IJ et ensuite, mentor et mentoré poursuivent au Crous et dans d’autres lieux ensemble. Dans le cadre d’IJ, le mentorat doit durer 12 h minimum, mais parfois il n’y a pas besoin d’autant. Ce n’est pas grave, on le fait quand même. Le pair à pair, ça fonctionne, avec une réelle plus-value pouvant être valorisée sur un CV. Historiquement, c’est quelque chose, qu’on a toujours un peu fait ici. Désormais c’est plus formalisé ».
Le Mentorat IJ, qui intègre le dispositif
1 jeune 1 mentor, lui-même partie prenante du plan 1jeune 1 solution, est basé sur une charte. N’importe qui peut être mentor à condition de faire preuve d’ouverture, disponibilité, responsabilité, confidentialité. Il faut être à l’écoute, ouvert et capable d’éclairer son interlocuteur. Le professionnel IJ est là pour l’aider à définir l’intervention et ensuite pour l’aider à la valoriser (CV, portefeuille de compétences…). Les mentorés, eux, ont moins de 30 ans. La rencontre s’inscrit dans le cadre d’un engagement volontaire et bénévole de 12 h minimum, en organisation libre (en présentiel, en visio, dans une structure IJ ou ailleurs). Ce cadre n’est pas là pour rendre les choses strictes, au contraire, il s’agit plutôt d’un accompagnement sur mesure facilité par le réseau IJ qui peut mettre à disposition espace d’accueil et matériel.
« C’est un enrichissement mutuel » témoigne Léa Pagano. A IJ Montpellier, on envisage déjà d’aller plus loin en s’appuyant sur le mentorat pour essayer de lancer quelque chose de collectif, dans l’esprit d’une communauté de jeunes avec organisation de cafés rencontres, de débats.
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