Il faut faire du sport. Une injonction devenue grande cause nationale cette année sous l’intitulé Bouge chaque jour ! Cette cause énumère 5 bienfaits à l’activité physique dont celle de « vivre en bonne santé » - les quatre autres étant directement ou indirectement lié également à la santé (construction de l’enfant, lutte contre le stress, confiance en soi, lien social). Dans cette optique, si le mot sport est liée à l’organisation des JO et à leur promotion, bouger ou activité physique sont des expressions davantage appropriées. Etre en bonne forme ne passe pas obligatoirement par des compétitions, des efforts intenses ou des entraînements biquotidiens. Loin de là : marcher 30 mn par jour serait suffisant pour être bénéfique à la santé. Le site mis en place par le gouvernement propose à chacun de répondre à quelques questions pour trouver son sport : même le bowling ou la pétanque font partie des propositions. Il n’y a donc pas forcément besoin d’aligner les km en piscine.
Cette promotion de l’activité physique se base sur des chiffres parfois alarmants : 95 % des adultes sont exposés à un risque sanitaire par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis. La sédentarité croissante des jeunes préoccupe. En France, 80 % des 11 – 17 ans ont une activité inférieure aux seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé et 66 % des adolescents seraient « dans un risque sanitaire préoccupant du fait de la combinaison entre la trop grande inactivité et la dépendance aux écrans ». Chez les jeunes, le manque de dynamisme ou le surpoids sont des conséquences directes. Plus tard, d’autres risques grandissent et les autorités sanitaires rappellent que « pratiquer une activité physique régulière diminue de 20 à 30 % les risques d’infarctus, AVC, maladies d’Alzheimer, cancers et d’autres pathologies chroniques. Le bien-être, le fait d’être bien dans sa peau, font aussi clairement partie de l’enjeu : d’après une étude de l’observatoire de la jeunesse, du sport, de la vie associative et de l’éducation populaire (Injep) de 2017, 80 % des pratiquants sportifs, même occasionnellement, se déclarent en bonne santé, contre 64 % des non-pratiquants. 59 % se sentent épanouis contre 46 % des non-sportifs. Des différences notoires qui se retrouvent dans d’autres domaines liés à la santé : les « sportifs » ont un meilleur sommeil, moins de sentiments négatifs (nervosité, découragement, tristesse) et moins de troubles psychologiques (l’anxiété, la dépression et les crises suicidaires …).
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