En un semestre d’existence à Besançon, Cop1 a prouvé son efficacité et, malheureusement, sa nécessité. « On recevait environ 200 jeunes chaque samedi annoncent Léa et Shirine, codirectrices de l’association à Besançon. On limite pour des questions de moyens, mais dans certaines villes, c’est 400 par semaine ». Cop1 est né après la pandémie Covid à Paris. Propos descriptif : « Notre association cherche à s’ajouter et à collaborer avec le tissu associatif déjà existant, en agissant spécifiquement sur le terrain de la précarité étudiante. Le pic de la crise sanitaire est derrière nous, mais la précarité continue d’exister ».
Depuis, Cop1 a essaimé avec des associations créées à l’initiative de bonnes volontés locales. Celle de Besançon est la première, et pour l’instant seule, de Bourgogne-Franche-Comté. Elle propose principalement une aide alimentaire, avec des paniers destinés aux étudiants, mais aussi à d’autres jeunes de moins de 25 ans. « J’étais étudiante à Paris et j’avais accompagné une copine bénévole à l’association. A Paris, la précarité étudiante est encore plus flagrante qu’ici, mais je me suis dit que ce serait bien de reproduire leurs actions ici ». Léa a monté l’association avec Shirine, elle aussi sensible au sujet : « Autour de moi, je vois pas mal de personnes pour qui c’est compliqué financièrement et ça m’a donné envie d’apporter mon aide ». Les distributions de paniers se sont déroulées à un rythme d’une par semaine, à Hôp Hop Hop. « C’est un local approprié, où il y a de la place, facile d’accès explique Léa. On voulait éviter d’être sur les facs, car ça peut être un frein pour certains, qui n’ont pas envie d’être stigmatisés ».
A Paris, Cop1 propose aussi des distributions vestimentaires, un accompagnement à l’accès aux droits, à la culture, au sport. « On veut aussi lutter contre l’isolement, favoriser la rencontre. A partir des distributions alimentaires, on veut aller plus loin. L’an dernier, on a organisé un pique-nique, une sortie à un match de hand, un ciné. On espère pouvoir faire plus l’année prochaine ».
Pour cette première année, une quinzaine de bénévoles se sont impliqués. Les actions de Cop1 reprendront à la rentrée et toutes les bonnes volontés seront les bienvenues.
S.P.
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