Qu’est-ce que c’est ?
Le Covid-19 est une maladie causée par le virus SARS-CoV-2, signalé à l’Organisation mondiale de la santé le 31 décembre 2019. Après 3 mois et demi d’études de cas dans le monde entier, elle s’avère bénigne dans 80 % des cas mais mortelle dans 3 à 4 %. Les personnes à risque élevé sont les personnes fragiles (âgées ou souffrant d’une pathologie telles que le diabète, l’asthme, les maladies cardiaques). Apparemment, le risque de contagion est le plus élevé au moment où les symptômes sont les plus virulents, mais cela ne signifie pas qu’un porteur sans symptôme n’est pas contagieux.
Précision sur le virus : le SARS-CoV-2 n’est pas le coronavirus mais un des coronavirus. Ces derniers « forment une forment une famille comptant un grand nombre de virus qui peuvent provoquer des maladies très diverses chez l’homme, allant du rhume banal au SRAS » (source OMS).
D’où vient-il ?
Les premiers cas ont été observés en Chine début janvier. Accusés ? Les animaux, en l’occurrence poissons puis chauve-souris puis pangolin, mais on ne sait pas très bien. Le virus a mis quelques semaines à se répandre sur la planète. Il se propage lors d’un contact ou une proximité de moins d’un mètre entre deux personnes, voyageant par postillons ou éternuements. Il peut également se transmettre par l’intermédiaire de surfaces infectées sur lesquelles il survit selon une durée indéterminée (en l’état actuel des connaissances : de 1 à 360) de plusieurs heures en fonction de la surface et des conditions – mais il perdrait de sa force virale dans ce mode de transmission.
Les jeunes sont-ils concernés ?
Oui. Pas parce qu’ils risquent pour leur santé (peu de cas de moins de 30 ans) mais pour celle de leurs proches et parce qu’ils sont vecteurs de propagation. Même sans être malade, ils peuvent héberger et transmettre le virus. Cette "invisibilité" des symptômes les rend encore plus susceptibles d'inattention. Ils font donc partie de l’enjeu majeur de la lutte contre le Covid-19 : limiter son développement en agissant sur la chaîne de transmission. Et pour cela, une seule solution, limiter et même couper les contacts entre humain, expression euphémisée par « distanciation sociale ». L’épidémie se dissipe si le taux de contamination est inférieur à 1 (il est de 1 si chaque personne infectée contamine une seule personne). Actuellement, le taux s’échelonne de 2 à 4 en Europe, ce qui génère une croissance exponentielle. Il est donc impératif que l’ensemble de la population s’applique le principe de non-contact. En dehors des conditions climatiques (encore méconnues concernant ce virus), c’est le seul moyen de changer la suite de l’épidémie. Même sans être malades, les jeunes, comme les autres doivent donc réduire leur exposition sociale
C’est pour limiter cette transmission que les écoles et les universités ont été fermées. Mais, par rapport à cette décision, placer les jeunes chez leurs grands-parents s’avère contre-productif. De même que regrouper les enfants à garder.
Que faut-il faire pour éviter l’infection et la transmission ?
Les gestes qualifiés de barrière sont assez simples :
- Se laver les mains souvent, pendant au moins 20 secondes. Du savon et de l’eau suffisent. Se laver les mains systématiquement après s’être rendu dans un lieu public, avoir éternué ou toussé.
- Eviter de se toucher le visage.
- Garder ses distances avec les autres personnes (au moins 1 m).
- Eternuer dans son coude ou dans un tissu jetable
- Laver et désinfecter quotidiennement les surfaces fréquemment touchées.
- Eviter les transports en commun
- Réduire son exposition sociale en restant chez soi, en faisant du télétravail, en annulant ses rendez-vous et ses réunions, en ne faisant que les déplacements strictement nécessaires. L'objectif du confinement est de ralentir la propagation du virus. Se déplacer a l'effet inverse.
Que faut-il faire en cas de symptôme ?
Les premiers symptômes sont une toux sèche et de la fièvre puis une difficulté à respirer. Ils apparaissent entre 2 et 14 jours après l’exposition au virus, mais dans quelques cas, il a fallu 21 jours. La majorité des personnes guérissent avec du repos ; il n’y a d’ailleurs pas de traitement spécifique. En présence de symptômes, il faut d’abord appeler son médecin traitant. En cas d’aggravement et de symptômes sévères, il faut appeler le 15. En l’absence de traitement spécifique, il faut garder le repos, se confiner et porter un masque pour minimiser les risques de contagion. Contrairement à ce que prétendent certains messages sur les réseaux sociaux, il n’y a pas de moyen de tester par soi-même si l’on est infecté. Par ailleurs, il n’est pas possible de différencier la grippe du Covid-19. Seul un test par un laboratoire d’analyse le permet.
Que faut-il éviter ?
Un certain nombre d’idées fausses circulent. Les propager est totalement contre-productif dans la mesure où ils rassurent à tort et vont à l’encontre de ce qu’il faudrait faire. Ainsi il y aurait un test de respiration permettant de savoir si l’on est infecté : non seulement c’est inexact, mais les personnes prenant cette idée pour vraie peuvent se croire non infectées et abandonner les précautions recommandées.
Les principales fausses informations :
- Le virus meurt avec la chaleur. A moins d’une accélération brusque du réchauffement climatique, il ne faut pas compter dessus. Selon les estimations scientifiques, il faudrait une exposition à 56° pendant 20 à 30 mn.
- Boire chaud tue le virus. Faux. Ingurgiter un liquide à 56° pendant 20 minutes, alors ? Ce n’est pas recommandé, ni même garant du résultat.
- Boire un gargarisme avec une solution désinfectante tue le virus. Cette idée ne figure dans aucune recommandation d’aucune autorité sanitaire.
- Pour savoir si l’on est infecté, il faut retenir son souffle 10 secondes et observer si l’on y arrive sans toux ni oppression. Test non validé. Ou alors, il faut avertir les scientifiques que le test en laboratoire coûte un peu cher par rapport à cette méthode.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.