Mobilibre, c’est Jean-Louis Bertrand. C’est lui qui, alors qu’il était demandeur d’emploi, a lancé l’association. «Les questions de mobilité m’intéressaient beaucoup. L’association prône les alternatives à «l’autosolisme» qui déplace des centaines de kg pour une seule personne. Ces alternatives favorisent à la fois les économies, le développement durable et le lien social». Il a fait de Mobilibre un laboratoire d’essais, quitte à laisser de côté une activité manquant de pertinence. Ainsi le covoiturage, mené entre 2007 et 2011. «On a arrêté parce qu’il y avait beaucoup de sites internet et que ce n’est pas la peine d’en rajouter. Dans ce domaine, si on disperse l’offre et la demande, c’est contre-productif. Je pense même que cela devrait être une des modalités du transport public».
Avec deux salariés à temps plein (et d’autres embauchés ponctuellement), une trentaine de bénévoles et une cinquantaine d’adhérents, l’association se concentre sur des activités de niche, où le privé ou le service public ne vont pas. En 2011, elle a lancé un service d’accompagnement mobile.
«C’est en cours de restructuration parce qu’on veut s’assurer qu’on est en règle avec la concurrence. Mais on s’adresse en priorité aux personnes qui ont des problèmes de mobilité, en faisant du sur-mesure. On fait ce que les taxis ne proposent pas : emmener une personne faire ses courses en l’aidant à les emporter chez elle, l’emmener chez le dentiste ou à l’hôpital en l’accompagnant jusqu’à la salle d’attente».
"Jeunesse festive au volant"
Depuis 2 ans, Mobilibre a également mis en place «jeunesse festive au volant». A savoir de la prévention dans une volonté de réduction des risques liés à l’usage de psychotropes par les jeunes conducteurs. Intervenant dans les 3 départements de l’Aire urbaine, l’association forme des bénévoles, tient des stands sur certaines manifestations, fait la promotion de l’initiative «capitaine de soirée» («de plus en plus de jeunes jouent le jeu. Ils nous remettent leurs clés et ne les récupèrent pas tant qu’ils ne sont pas en-dessous des 0,5 g»). Plus original, Mobilibre expérimente actuellement une demande de la commune de Grand Charmont : améliorer les conditions de circulation et de stationnement près d’écoles maternelle et élémentaire, traditionnels lieux d’encombrement, d’irrespect et de dangers routiers en France.
«On essaie de sensibiliser les parents d’élèves à agir autrement que n’importe comment en favorisant la marche, le vélo, le covoiturage. Il s’agit à la fois de minimiser le risque d’accidents et d’améliorer la qualité de l’air aux abords des écoles». Si le bilan est positif, l’initiative pourrait être multipliée. En attendant, Jean-Louis Bertrand espère toujours faire passer l’association en société coopérative d’intérêt collectif. Dans un domaine où il se veut optimiste : «il est en pleine effervescence avec des offres intelligentes qui voient le jour, comme celle d’Optymo à Belfort».
Stéphane Paris
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