Diana vient d’être embauchée chez SIS à Avoudrey, près de Valdahon. Une bonne nouvelle pour elle, dans la mesure où le luxe est encore pourvoyeur d’emploi. A 24 ans, une formation dans une entreprise de ce niveau est une garantie pour l’avenir. Seul bémol, elle habite Luxeuil. Elle a cependant pu accepter le contrat en trouvant un hébergement chez l’habitant. En l’occurrence à Voires, à une dizaine de kilomètres, chez Colette et Jean-Pierre Peugeot. Elle pourra y résider la semaine durant la durée de son contrat.
«J’ai eu 3 rendez-vous avant d’intégrer l’entreprise. Mais Luxeuil est loin et trouver rapidement un logement était un peu compliqué. Je suis allée me renseigner à la Maison familiale rurale de Valdahon où l’on m’a parlé du dispositif «Un deuxième toit pour les apprentis en milieu rural». A partir de là, j’ai trouvé rapidement une solution».
Elle vient d’emménager, mais est ravie de l’accueil. Même satisfaction pour ses hôtes, heureux de rendre service :
«On a entendu parler de ce dispositif par Familles rurales puis par les MFR. On sait ce que c’est, on a connu des «galères» pour trouver des logements à nos enfants quand ils étaient en stage. Maintenant qu’ils sont partis et qu’on a de la place dans notre maison, autant en faire profiter quelqu’un. C’est dommage de savoir que des patrons ne peuvent pas prendre certains apprentis pour des problèmes de logement». Leur volonté d’aider est d’autant plus évidente que la chambre proposée est gratuite.
La situation de Diane est exactement celle visée par ce nouveau dispositif lancé par les MFR : le besoin d’hébergement pour un jeune en formation (apprentissage, stage…) qui trouve un contrat éloigné de chez lui, en zone rurale notamment.
«La demande est vraiment venue de chefs d’entreprise qui ne trouvaient pas d’apprentis pour des problèmes d’hébergement à proximité» relate Jean-Michel Joly, directeur de la fédération régionale des MFR. Un groupe de travail de plusieurs organismes a été mis en place autour des MFR. Il a souhaité installer un référent sur chaque canton franc-comtois.
«C’est vraiment une logique de proximité. Le référent cherche une solution et met en relation jeunes et logeurs. A eux, ensuite, de trouver les modalités du contrat. Le prix est leur affaire. On a également élaboré une charte d’accueil».
S.P.
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