Le 6 avril dernier, un incendie a ravagé 16 ha de forêt à Chassal-Molinges dans le Jura. Une température élevée pour la saison, des vents violents ont rendu l’intervention des pompiers compliquée. Par bonheur, le conseil départemental a doté récemment les pompiers de deux véhicules spécialisés incendies de forêt. Bonheur n’est pas vraiment le mot : ces acquisitions font suite aux feux qui ont détruit 1000 ha en 2022. « Désormais, ce n’est plus seulement le problème des régions du sud » admet Laurent Paulin, responsable de l’unité territoriale d’Orgelet de l’ONF. « Mais ce n’est pas surprenant. En 2022, avec 43 jours sans précipitations, on s’attendait à ce que ça brûle. On a eu une semaine avec plus de 30 départs de feux ! »
Accidentels ou intentionnels, ces départs ont certainement été provoqués. C’est le cas 9 fois sur 10. Mais désormais, une cigarette mal éteinte peut provoquer un incendie même dans le Jura. Ou dans le Morvan, qui vit une augmentation significative des incendies depuis 2018, avec une centaine d’ha ravagés. Nicolas Blanchard, le chargé de mission forêt-bois du parc naturel régional, a effectué un état des lieux. « Les feux sont corrélés aux températures et au manque de précipitation. Il y a un pic en août, avec un moment privilégié en milieu d’après-midi. Et ce n’est pas forcément le week-end, comme on pourrait le penser, mais à tout moment de la semaine. Ici, la forêt est omniprésente alors le risque est accru. Les aménagements spécifiques, les coupe-feu, les arrêtés de débroussaillement vont finir par arriver ici ». Dans la région, ce risque accru est une nouveauté pour tout le monde et les pompiers s’équipent et se forment spécifiquement.
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