Depuis 2015, le groupe bisontin d’Amnesty international a lancé le concours Plumes rebelles, destiné aux élèves, collégiens, lycéens, étudiants, apprentis. Un concours de nouvelles et d’illustrations, relayé dans les Alpes, en Provence et en Franche-Comté, qui permet d’impliquer les jeunes dans l’action d’Amnesty ou du moins de les sensibiliser et les inciter à débattre. C’est l’objet d’interventions de bénévoles de l’association dans des classes, comme celle menée par Françoise, Pascale et Béatrice, trois membres d’Amnesty Besançon, en octobre dernier au lycée Pergaud. La présentation du concours est l’occasion de rappeler les missions d’Amnesty.
Devant 27 élèves de seconde, elles commencent par rappeler que l’action d’Amnesty international se base sur un texte fondamental, la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, avec un rappel des circonstances de sa rédaction. Elles expliquent les moyens d’action d’Amnesty comme les pétitions, les lettres envoyées aux autorités puis utilisent un des thèmes du concours de nouvelles (l’accueil des migrants) pour faire réagir les jeunes. La séance est très pédagogique, avec des questions à propos desquelles les élèves réfléchissent par groupe. L’occasion de préciser la différence entre migrants et réfugiés, de remettre en cause des clichés tenaces (« les migrants posent des problèmes de sécurité », « les migrants coûtent cher », « les migrants sont des hommes qui cherchent un emploi ») ou de découvrir que les premiers pays d’immigration sont la Turquie, l’Ouganda ou le Pakistan. Pour Cathy Jurado, la prof qui a organisé la séance après avoir entendu parler de Plumes rebelles, l’exercice est également formateur pour les élèves. « Il est important qu’ils puissent être précis dans la façon dont ils organisent leurs idées ». Pour ceux qui souhaiteront participer au concours, ce sera également l’occasion d’un exercice de rédaction. Et pour ceux qui aimeraient s’investir davantage, ce premier contact avec Amnesty est peut-être la porte d’entrée à un engagement actif. Car il est possible d’organiser des antennes Amnesty au sein des établissements.
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