Depuis le mois de février, le gouvernement a ouvert une plateforme en ligne dédiée aux achats des entreprises privées et publiques aux 1400 Esat français (1). Un pas de plus vers la reconnaissance et la valorisation des services d’une filière qui fait travailler 120 000 personnes en situation de handicap. D’après le site
handicap.fr, sept clients sur dix jugent la qualité des prestations supérieure à celle de prestataires dits « classiques » et 92 % des entreprises se disent satisfaites ou très satisfaites de leurs partenariats avec des Esat. Leur travail est un vecteur de reconnaissance et d’estime de soi pour les salariés.
« S’ils sont contribuables, ils s’inscrivent dans la société » pense Bernard Streit qui a créé sur cette idée Action Philippe Streit à Anteuil.
Le travail est une base d’inclusion à condition d’éviter les dérives dénoncées par le journaliste Thibault Petit qui vient de publier
Handicap à vendre. Dans son enquête, il a aussi rencontré humiliations, infantilisation, mal-être…
Car le travail ne suffit pas. D’une part parce que c’est l’ensemble de la vie des personnes en situation de handicap qui doit être prise en compte. Un engagement pris par plus de 45 ans par l’Agef à Nuits-Saint-Georges : logement, restauration, loisirs font intégralement partie du projet. La même idée est à la base du projet Action Philippe Streit à Anteuil : autour du lieu de travail, construire un environnement complet, culture comprise, pour assurer le bien-être des salariés. D’autre part parce que l’ensemble doit être assujetti à la notion de bienveillance. C’est ce qu’exprime Pierre Mostacci, directeur de l’association Agef :
« Pour que cela fonctionne, il faut des organes de régulation. Nous avons un CA avec des représentants des familles, du personnel, des bénévoles et nous avons la chance qu’ils tiennent la route avec une exigence respectueuse ».
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