A ce jour, 45 bars ont choisi d’adhérer à la charte de la vie nocturne bisontine. Un bon démarrage si l’on considère que sur les 260 enseignes bisontines, 80 à 100 sont vraiment concernées par l’ouverture tardive au centre-ville.
Par cette charte, les débits de boissons, les corporations et mutuelles étudiantes, les associations de prévention, les pouvoirs publics se sont engagés ensemble à développer des actions visant à promouvoir une vie nocturne de qualité, respectueuse des aspirations des uns et des autres : respect des dispositions légales, prévention des conduites à risques, prévention des troubles à la tranquillité publique, lutte contre les discriminations.
En contrepartie, les établissements bénéficient de dérogations horaires (fermeture des portes à 2 h 30 du matin du jeudi au samedi inclusl’arrêt de la vente de boissons est fixé à 2 h, la dernière demi-heure devant permettre une sortie apaisée de la clientèle). Pour les débits de boissons non-adhérents à la charte de la vie nocturne, l’heure limite de fermeture est fixée à 1 h du matin tous les jours.
La Ville veille également à informer et former les exploitants de débits de boisson (législation, premiers secours, gestion des situations difficiles), à valoriser la charte et à mettre en place un comité de médiation.
Reste que les bars sont loin d’être seuls en cause : les supermarchés, débits de boisson, épiceries constituent aussi des pourvoyeurs – et même les principaux si l’on parle de pratique d’alcoolisation dans la rue. Quelques organisateurs de soirées sont dans le collimateur pour la propension à faire de l’open bar déguisé, souvent par méconnaissance de la loi. Mais dans tous ces cas, difficile d’agir autrement que d’en appeler à la responsabilisation de chacun.
En complément, le Maire a cependant modifié l’arrêté municipal interdisant la vente d’alcool à emporter à Besançon. Dorénavant, elle est interdite du jeudi au dimanche de 22 h à 6 h du matin et du dimanche au mercredi de 1 h à 6 h du matin.
Cette charte s’inscrit en complément des soirées alternatives à la fête alcoolisée, des modules de sensibilisation et d’information, des actions de médiation et de réduction des risques, des campagnes de communication. Elle est lancée à titre expérimental. Une concertation avec l’ensemble des parties sera organisée prochainement, pour confirmer ou amender ces dispositions.
A noter également que la Ville expérimente un dispositif donnant-donnant concernant l’usage du Kursaal : celui-ci étant octroyé à des conditions de coût minime aux associations, il est question d’assortir à l’organisation de soirée une exigence de sensibilisation du public aux risques.
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