L’ouverture récente du premier magasin vendeur de cannabis à Besançon suscite des polémiques chez les Bisontins, bien qu'il soit commercialisé à des fins médicales et avec très peu de THC (agent stupéfiant), pour justement lutter contre la dépendance. Pourtant, le moins qu’on puisse dire, c’est que la circulation de ce produit n’est pas un phénomène rare dans la ville. Ni ailleurs en France.
L’enquête "Les Addictions chez les jeunes (14-24 ans)" (1) met en lumière les addictions engendrées par ces drogues, entre autres, à l’échelle nationale, et le manque de prévention chez les parents des consommateurs.
La Franche-Comté est l’une des régions les plus consommatrices de cannabis du pays. La facilité à s'en procurer est due en particulier à la proximité de la Suisse et de l’Allemagne.
Et pour ceux qui n’en consomment pas forcément, ils peuvent se retrouver en proie à d’autres types d’addictions. Il y a par exemple, sans grande surprise, l’alcool, le tabac, et beaucoup plus rarement, les substances telles que la cocaïne, la MDMA et l’ecstasy.
Même si ces drogues, en plus d’être nocives, sont banalisées, ce ne sont pas les produits les plus addictifs. La dépendance aux réseaux sociaux crève littéralement l’écran : un quart des jeunes passe en moyenne cinq heures par jour dessus. Les jeux vidéo se placent juste après et la pornographie clôt ce top 3. A eux seuls, les écrans représentent la plus grosse et la plus rapide addiction jamais vue à ce jour, et à l’échelle mondiale.
Il semble cependant que, là où les jeunes ont bien conscience de la fréquence dangereuse de leur consommation, les plus désinformés ne sont autres que leurs parents. Soit parce qu’ils ne veulent pas voir à quoi leurs enfants sont exposés, soit parce qu’ils ignorent à quel point il est facile de se procurer ces substances. Les consommateurs disent bien que la limite d’âge sur le tabac, l’alcool et la pornographie est très peu vérifiée et négligée. Bien qu’une législation soit mise en place pour lutter contre ces dépendances, elle n’est pas beaucoup respectée.
D’ailleurs, aucune politique concrète n’a été établie pour prévenir les parents sur les dangers de l’addiction, sur la manière dont on peut en identifier les «symptômes» et sur les façons de les prévenir ou de les combattre. D’après les études faites à ce sujet, il y a urgence.
SD
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