Le bénévolat vit-il un tassement ? Si l’on en croit l
’enquête triennale de l’Ifop pour France Bénévolat et Recherches & Solidarité, en 2021, 10 % des Français donnaient du temps gratuitement chaque semaine. Ils étaient 12,5 % en 2010. Difficile d’estimer l’impact de la pandémie dans ce chiffre, celle-ci ayant aussi bien pu générer des retraits qu’engendrer des nouvelles bonnes volontés solidaires. L’enquête estime actuellement à environ 12,5 millions le nombre de bénévoles en France. Parmi eux, la proportion des jeunes est en hausse. Cette donnée est peut-être corrélée à une autre, l’évolution de l’engagement pour partie à distance ou télébénévolat. Il est relevé 3 autres données positives dans le panorama actuel : la parité dans les associations, la reconnaissance des compétences développées et la recherche de sens associée à une volonté d’engagement accrues. L’organisme France Bénévolat note de son côté des souhaits d'implication en hausse en faveur de l’environnement. Une demande importante de la part des jeunes notamment, qui a conduit Info Jeunes a créer une fiche d’info spécifique. Elle mentionne notamment la possibilité de trouver un service civique en lien avec la protection de la nature (
jagispourlanature.org) ou de devenir éco-délégué. Ce rôle existe depuis 2019 dans les collèges et lycées. Il revient à promouvoir le développement durable et les attitudes ecofriendly, à proposer des actions dans leur classe ou leur établissement.
De son côté l’organisme Tous Bénévoles estime que 2 jeunes sur 5 s’engagent au sein d’une organisation. Un nombre important (40 %), mais le domaine vaste englobe beaucoup d’actions disparates. Il va de l’implication dans un club sportif à la participation aux activités d’associations de solidarité en passant par le militantisme au sein d’organismes tels qu’Amnesty et à l’action pour la sauvegarde de l’environnement ou la protection des animaux. En réalité, il existe des possibilités pour tous les tempéraments et toutes les disponibilités. Et si certaines actions ne sont pas possibles avant d’avoir 18 ans, il en reste suffisamment pour les mineurs volontaires. Un parcours au sein des jeunes sapeurs-pompiers peut s’entamer dès 11 ans. Le site
jeuneetbenevole.org propose une édition spéciale moins de 18 ans (2) dans laquelle sont recensées quelques-unes des nombreuses possibilités : agir avec des associations comme la Croix Rouge, devenir ambassadeur Unicef (dès 10 ans), participer à des collectes alimentaires, créer une junior association…
Pour encourager les jeunes, Tous Bénévoles organise un prix annuel (annulé ces deux dernières années en raison de la pandémie). Il existe également des possibilités de valoriser les expériences : octroi de crédits ECTS dans le cadre des études supérieures, acquisition de crédits sur le compte personnel d’activité, accès à la validation des acquis de l’expérience. Mais sans cela, le bénéfice semble évident : être bénévole permet d’acquérir de l’expérience, des compétences, parfois le sens des responsabilités et du travail en équipe. Et même s’il est moins reconnu sur un CV en France que dans les pays anglo-saxons, il reste révélateur d’altruisme, d’autonomie, de responsabilité, d’ouverture, d’écoute, de dynamisme. A ce titre, il est plus parlant de l'inscrire dans une rubrique « activités extraprofessionnelles » que « loisirs » ou « autres » ainsi que le conseille Tous Bénévoles.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.