SI on lui demande son avis sur les accidents de la route, le capitaine Frédéric Madelenat, commandant de l'escadron de sécurité routière du Doubs, répond sans ambages : « le comportement des automobilistes est la première cause des accidents. Ils sont en effet souvent dus à une faute du conducteur, essentiellement de quatre types : la vitesse, pas forcément excessive mais en tout cas inadaptée à la circulation, au climat ou à l'heure ; un défaut de maîtrise du véhicule qui provoque les sorties de routes ; le non-respect des priorités, des lignes continues, des précautions de dépassement et enfin la conduite sous l'emprise de l'alcool. Sur ce point, les conducteurs doivent être conscients que même si la loi autorise une certaine dose d'alcool, dès le premier verre, on ne dispose plus de toutes ses capacités. Il faudrait en tenir compte lorsqu'on conduit ».
Des constats nés d'une observation des attitudes sur les routes du Doubs, où l'escadron intervient depuis sa création en 1997, en zone gendarmerie (Besançon, Montbéliard et Pontarlier étant en «zone police» sous la responsabilité de celle-ci). Avant le dernier mois de l'année, 345 accidents corporels et 46 décès à moins de 6 jours ont été constatés. Mais aussi 8434 infractions à la vitesse et 400 «alcoolémies». Et seulement 48 constats d'absence de casque pour les deux roues : « en zone rurale, les gens ont pris l'habitude de le mettre » note le capitaine. En application des directives nationales, devant les dégâts de la route, les contrôles vont encore s'intensifier ces prochaines années, à raison de 10 % de plus par an. « La police de la mute est la première de nos missions expose le capitaine Madelenat. Elle consiste en une présence dissuasive, une action répressive contre le non-respect du code mais aussi une assistance aux automobilistes et un rôle dans la sûreté et la fluidité du trafic ». Sur le terrain, à côté de cette action, l'escadron doit assurer la police des transports (conformité de la circulation des marchandises et respect de la réglementation sociale européenne par le chauf-feurs routiers, notamment en ce qui concerne les temps de conduite et de repos), l'escorte de convois exceptionnels et de personnalités. Figure également à son programme une mission de prévention, menée auprès des jeunes sur les pistes routières scolaires, les pistes mini-motos où les pistes «10 de conduite» qui s'adressent aux lycéens ; auprès du grand public par des campagnes d'éclairage et pour améliorer la situation générale par la participation aux enquêtes REAGIR ou à diverses conférences.
Pour appliquer ces missions, l'escadron compte 3 brigades (Besançon, Sochaux, Pontarlier), 2 pelotons d'autoroute et une brigade rapide d'intervention, soit 99 militaires «qualifiés et volontaires», spécialement formés pendant 3 mois. Tous les jours, 60 à 70 % sont sur les routes, dissuasifs par leur simple présence. « Je pense que l'action des gendarmes a un impact sur le comportement. Mon sentiment est que l'automobiliste respecte plus le code de la route pour éviter d'être pris en infraction que pour prévenir les conséquences corporelles. Malheureusemen ».
S.P.
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