Paradoxe pour un établissement des Maisons familiales rurales, le Centre de formation Bourgogne Franche-Comté est situé en pleine ville. Ce n'est pas son seul aspect atypique au sein du mouvement : pas d'internat et des formations initiales. Mais un point commun : «donner à tout le monde sa chance de réussir». Un credo qui limite la sélection d'entrée au profil et au projet professionnel. «D'emblée, nous recevons tout le monde, toute personne qui a un projet, ne serait-ce que pour l'écouter, l'examiner avec elle, l'orienter et la conseiller» précise Roselise Galipo, responsable de la communication et formatrice. Les formations proposées au centre démarrent dès la préqualification, avec 7 places pour des jeunes en difficulté d'insertion dans le cadre du programme Trace. Elles vont jusqu'au BTS économie sociale et familiale, préparé en 2 ans. Le domaine sanitaire et social est le principal secteur de formation du CFB. Outre le BTS, il propose des formations préparatoires aux concours d'entrées des écoles professionnelles s'adressant à toutes les personnes intéressées, des préparations aux concours d'infirmier, d'aide-soignante et d'auxiliaire puériculture, des métiers de la santé de niveau III. Pour compléter ce panel, un bac pro microinformatique et réseaux, un autre en équipements et installations électriques, un BEP électrotechnique et un Beatep pour se professionnaliser dans l'animation. Des formations disparates dont le point commun est d'insister sur l'insertion en mettant les élèves en contact avec les métiers : toutes les formations sont en alternance avec stage obligatoire en entreprise, des intervenants professionnels sont présents, des réunions de tuteurs sont organisés pour parler concrètement des métiers. Et les jeunes sont suivis lors de leur recherche d'emploi même si «le panel de formations marche bien en termes de recrutement». Chaque fin de formation donne lieu à un bilan technique réunissant stagiaires, formateurs, conseiller technique de la Mission locale voire du Conseil régional.
«Dans l'ensemble, nous voyons 500 stagiaires par an, chiffre en augmentation. Il y a énormément de demandes». Les stagiaires sont également souvent incités à mener des actions au cours de leur cursus. «Nous tenons à ce qu'ils mettent des projets en place parce que cela doit faire partie de leur bagage souligne Roselise Galipo. De la même façon, nous travaillons beaucoup sur les attitudes et comportements, le respect des consignes, la ponctualité». Et désormais, le centre propose un accompagnement individuel au projet professionnel comprenant des ateliers de remise à niveau dans diverses matières (expression écrite et orale, culture générale, maths, biologie, physique, chimie), un atelier de technique de recherche d'emploi, un autre sépcialisé en électrotechnique et un libre-accès informatique avec formation individualisée, ouvert à tous. Toutes ces formations débouchent forcément sur un mélange de public avec des jeunes sans qualifications et d'autres de niveau bac + 2. En première année de BTS, Céline, Magali, Angélique et Ludivine, âgée de 20 à 23 ans, sont par exemple ravie d'avoir intégré le centre. «On y est arrivé parce qu'on voulait suivre la formation en économie sociale et familiale. On ne connaissait pas le centre, mais c'est sympa, il y a une bonne ambiance, notamment quand les Beatep sont là».
S.P.
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