Bien que le marché écologique commence à 8 h, ce n’est pas avant midi que les clients, curieux ou habitués, s’approchent pour fureter entre les stands. Ce 11 octobre, Flora Bardeli, 25 ans, profite du dernier marché de l’année pour faire ses courses. Elle raconte, un sac plein de légumes à la main, qu’elle mange du bio depuis deux ans. “Pour ma santé, pour la nature, pour essayer d’aller contre la société de consommation…” énumère-t-elle. Quand elle n’achète pas au marché, elle se rend dans les fermes de la région, des endroits comme celui de Gilles Liechti, résidant à Epenouse, fromager de père en fils depuis trois générations. “Je fabrique du fromage à la traditionnelle. Mon père et mon grand-père faisaient du bio sans le savoir. Le label bio ne fait que compléter notre production artisanale ; il garantit une meilleure perception des produits et des ventes plus faciles” explique-t-il lorsqu’une cliente goûte un morceau de fromage à l’ortie. Quelques mètres plus loin, Guy Bailly vend du miel bio de Bréry (Jura) et regrette que le marché n’attire pas beaucoup la clientèle. En revanche, la boulangère Alexandra Lemay n’ose pas encore juger : c’est la première année que son mari et elle font du pain et participent au marché ; mais elle n’a pas un seul moment de pause de toute la matinée. Peut-être que le beau temps s’y prête, mais cela confirme aussi qu’il existe une réelle demande en produits issus de l’agriculture biologique.
J.B.
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