"Les gens s’en font parfois une montagne mais la formation est simple et accessible à tous. Avec les nouvelles techniques que l’on enseigne, un enfant de 8 ans peut par exemple sans difficulté, en cas de malaise, mettre son père dans la position adéquate pour attendre les secours”. Anthony Berçot ne forme pas au aux premiers secours si tôt : il accueille le public à partir de 10 ans. Pompier à Paris depuis 9 ans, il a créé l’an dernier l’association départementale pour l’enseignement et le développement du secourisme du Doubs, basée à Besançon. La PSC1 (prévention et secours civique 1) s’adresse à tous. “Elle est très conseillée pour les animateurs et entraîneurs. Mais tout le monde peut être concerné. Elle a un côté volontaire, altruiste et c’est toujours un plus sur un CV. Chacun peut se retrouver dans la situation d’avoir à porter secours. Quels sont les gestes à faire dans ces cas-là ? Personnellement, cela m’est déjà arrivé deux fois, en dehors de ma profession, de me retrouver par hasard sur un accident”.
Il précise qu’il ne s’agit pas de soigner les gens, mais d’agir de façon adéquate en attendant l’arrivée des secours. “Même si l’on fait peu, ce peu est très important. Plus les gestes sont réalisés rapidement, plus les chances de survie augmentent. Mais il s’agit aussi de ne pas aggraver la situation, ce qui peut arriver si l’on ne sait pas précisément ce qu’il faut faire”.
Anthony organise des formations pour 10 personnes dans une salle rue Fontaine Argent mais peut aussi se déplacer si un groupe suffisamment important ou une entreprise souhaite le recevoir. Une session dure 10 h, modulables selon les disponibilités, et aborde 8 parties : la protection (se protéger et protéger les autres sur un lieu d’accident), l’alerte (quand appeler, quoi dire), la victime s’étouffe, la victime saigne abondamment, la victime est inconsciente, la victime ne respire plus, la victime se plaint d’un malaise et la victime se plaint après un traumatisme.
“Il faut être réactif. On apprend aussi à poser les bonnes questions, à observer pour être en mesure de retransmettre aux médecins lorsqu’ils arrivent”. Les notions inculquées sont simples mais utiles : chaque année, 1000 à 1500 vies pourraient être sauvées si, sur les lieux d’un accident, au moins un des témoins connaissait les gestes de premier secours.
S.P.
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