C'était le principal projet de l'association «Semons l'espoir» : la Maison des parents, qui doit être inaugurée le mois prochain à l'hôpital St-Jacques, permettra d'héberger les parents dont les enfants sont soignés dans les services de pédiatrie du CHU de Besançon. A la fois « lieu de vie pour l'enfant malade qui pourra rencontrer ses proches » et « carrefour de rencontres et d'information pour les famille», cette 20e Maison des parents en France est aussi le sym-bole de la mobilisation et de l'énergie que les bénévoles de l'association ont su développer depuis plus de 10 ans.
Créée dans le but d'améliorer les conditions de vie de l'enfant à l'hôpital, en particulier ceux qui sont atteints de cancers et de leucémies, «Semons l'espoir» a multiplié les actions permettant de collecter des fonds. Autour d'elle, nombre de ventes, dons, concerts, fêtes se sont organisés. Des partenaires de toutes sortes ont apporté leur aide. En 1989, 32 boulangers du haut Doubs participaient à l'opération «Partageons notre pain» en faisant des dons et en vendant des lithographies de Pierre Bichet au profit de l'association. En 2000, pour la 7e édition, ils étaient 350 de toute la Franche-Comté, pour des sommes récoltées allant jusqu'à 300 000 francs. Autre exemple, «Les Etoiles noires», un groupe de jeunes qui créé et interprété des spectacles musicaux dont le succès a profité à l'association. «Les Vendanges de l'espoir», elles, réunissent familles, amis, équipe médicale, enfants ayant vécu la maladie et vignerons pour préparer une cuvée vendue pour «Semons l'espoir».
« Il y a eu des manifestations incroyable relate Pierre Dornier, président de l'association. «Semons l'espoir» a réussi à fédérer toute une région autour des services de pédiatrie de Besançon. Des sommes incroyables ont été réunies, à tel point que des observateurs extérieurs à la région ont été très étonnés. Peut-être que la Franche-Comté étant une petite région, les gens sont plus proches les uns des autres. Et c'est aussi une terre à forte tradition solidaire ». Spectaculaire également, «les Sommets de l'espoir» emmènent depuis 1994 parents, enfants guéris ou en fin de traitement et médecins au sommet du Mont-Blanc. Ce projet était un voeu d'Emilie, la fille de Pierre Dornier, victime de la maladie. Il se réalise désormais chaque année.et permet d'associer séjour en montagne, exploit sportif et rencontre. « Il y a un aspect psychologique important. A Chamonix, les gens reparlent de leur expérience avec des personnes qui ont vécu la même chose ». Emmanuel Plouvier, chef de service pédiatrique au CHU de Besançon confirme la portée de l'initiative : « les Sommets de l'espoir témoignent que l'on peut guérir et faire des choses très sportives. Pour les parents c'est aussi quelque chose de fort, ils se retrouvent avec leurs enfants qui s'éclatent dans la montagne. Après Chamonix, on les voit souvent s'engager dans les autres actions de l'association ».
S.P.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.