Des murs jaunes et bleus, des meubles au look rétro, une étagère de livres, une autre de jeux, ceci n'est définitivement pas un café ordinaire. Le bar accueille le public pour un petit café ou un menu du jour fait maison à base de produits bios et locaux. Crée en 2011 par Elisabeth Gerl, plasticienne convaincue de la nécessité d'une culture populaire et par Maki Chakroun-Ishii, venue du Japon où la culture du fait-main est encore très forte, ce café ne satisfait pas seulement les papilles. Ici, chacun apporte ses idées et utilise ses mains pour créer.
«Le coin des pratiques » propose à des artistes ou artisans de venir enseigner et partager leur savoir-faire. Ils installent alors leur atelier pour quelques jours ou quelques semaines selon les disponibilités, c'est le programme des animations qui s'adapte. Les mois de septembre et octobre se dérouleront sous le thème du « fil », qu'il soit à coudre, à tisser, à tricoter ou tout autre chose encore.
« Dans un monde où tout est jetable, il est nécessaire de revaloriser le travail. C'est en faisant qu'on se rend compte de la difficulté, du temps que ça prend de fabriquer quelque chose » explique Elisabeth. Dans cet espace familial on ne s'inscrit pas à l'année dans une seule discipline. Le programme peut évoluer en fonction des idées des artistes et du public. Et chacun participe à son gré sans inscription préalable. « C'est une aventure culturelle co-construite. Les relations se construisent autour du « faire » ».
Bien ancré dans la vie de la cité grâce à des partenariats avec les structures locales, le Café des Pratiques accueille des stagiaires de tous niveaux dans le sanitaire et social et dans la culture. Pour cette année il recherche deux jeunes en service civique et un en SIFA.
Katia Mairey
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