Certes les sectes ont toujours un fondement, une doctrine particulière mais cette dernière apparaît souvent comme un prétexte. Ce qui les caractérise communément, et qui fait qu'elles sont dangereuses et nocives, c'est plutôt la manipulation mentale qu'elles opèrent sur les adeptes. Comme le signale le centre Roger Ikor, c'est cette manipulation qui porte les adeptes à prendre ce qui est dit pour argent comptant, à ne pas hésiter à faire don de quelques sous et plus si affinités, et éventuellement à se retrouver dans des conditions psychiques précaires. Attention, rien n'est systématique et c'est ce qui fait toute la difficulté pour appréhender ce qui est secte et ce qui ne l'est pas et pour les législateurs à pouvoir élaborer une loi. Toutes les sectes s'en défendent, elles ne forcent personne, c'est toujours par libre choix que les adeptes font ce qu'ils font. Certains adeptes sont même très heureux au sein d'un tel mouvement et y trouvent un sens à leur vie, comme le signale le rapport de l'Assemblée nationale. La manipulation consistant à amener l'adepte à être persuadé d'être dans la vérité, à adopter les préceptes et les conseils divulgués parce qu'il les croit en accord avec cette vérité, sans qu'il n'y ait jamais d'ordre ou d'obligation : tout est dans le non-dit, le conditionnement, quitte à quelques promesses d'avenir, d'au-delà.
A partir de ce point commun, il s'avère que les sectes fonctionnent de façon assez similaires. Pour le Centre Roger Ikor, plusieurs indices peuvent mettre la puce à l'oreille. Par exemple : Qui dirige ? Comment ? Est-il autoproclamé ? Son message est-il une révélation ? Comment sont nommés ses lieutenants ? Les membres sont-ils tenus au prosélytisme ? Quelles sommes d'argent sont en jeu ? Comment les adeptes sont-ils sollicités ? Comment doivent-ils s'engager dans le mouvement ? Sont-ils dépersonnalisés ? Coupés de leur environnement d'origine ?
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