1 - Urgence aux urgences. Parmi les nombreuses remarques de son rapport annuel, la cour des comptes dénonce des urgences hospitalières au bord de l’asphyxie. Les magistrats préconisent de renforcer l’offre de soins en ville et les filières d’hospitalisation directe en particulier pour les personnes âgées.

2 - La loi anti-casseurs casse la majorité. La proposition de loi "anticasseurs" a été largement adoptée à l'Assemblée nationale. Mais 50 députés du groupe La République en marche se sont abstenus, un record dans cette législature. En ce qui concerne le texte, les députés ont approuvé une loi "visant à prévenir les violences lors des manifestations" issue de la droite sénatoriale et reprise et remaniée par l'exécutif. Y figurent la possibilité pour les préfets d'interdire de manifester, sous peine de six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende, la possibilité de fouilles pour trouver des "armes par destination", sur réquisition du procureur, et encore le principe du "casseur-payeur". Intervention notable, celle du député Bruno Bonnell LREM : «Il faut arrêter de ramener tout à la Constitution, à l'exécution, aux grands principes, parce que c'est toute la stratégie de l'opposition : à chaque fois qu'il y a quelque chose, c'est l'amener à un niveau intellectuel qui n'est pas le niveau de la rue. Et en l'occurrence, c'est pas le niveau de la rue.»

3 - Complot d'enquête. Un sondagede l'Ifop demandée par la fondation Jean-Jaurès et l'observatoire Conspiracy watch tentent de dresser le profil des complotistes, des adeptes des théories du complot et des adhérents aux fausses informations. Dix théories du complot sont testées dont l'attentat du 11-Septembre commandité par les États-Unis, l'existence d'un complot sioniste mondial ou encore l'accident de voiture au cours duquel Lady Diana a perdu la vie qui serait en fait un assassinat maquillé. Celle sur les vaccins ressort particulièrement : une majorité de sondés croit que le gouvernement est "de mèche" avec l'industrie pharmaceutique pour en cacher la dangerosité. Globalement, sur l'ensemble des théories soumises, on apprend que 21 % des sondés sont très poreux aux théories, et 52 % y sont totalement ou très hermétiques. D'après cette étude, le complotiste type est jeune, peu diplômé, avec un niveau de vie modeste et vote Marine Le Pen. Il y a par exemple trois fois plus de Français sensibles à la rhétorique complotiste chez les moins de 35 ans (28 % chez les 18-24 ans, 29 % chez les 25-34 ans), que chez les plus de 65 ans (9 %). L'écart est quasiment le même entre ceux qui sont pas ou peu diplômés (27 % chez les non diplômés ou titulaires d'un BEPC, 28 % chez les titulaires d'un CAP ou BEP et ceux qui ont fait au moins deux ans d'étude (8 % chez les bac +2 ou plus). Dans les catégories modestes, 38 % des sondés croient à plusieurs théories du complot. Le chiffre tombe à 7 % dans les catégories aisées. La sensibilité au complotisme concerne presque trois fois plus les électeurs de Marine Le Pen que ceux d'Emmanuel Macron à la dernière présidentielle. Autre élément marquant, les Français qui écoutent les nouvelles à la radio sont presque deux fois moins nombreux (15 %) à croire les théories complotistes que ceux qui suivent l'actualité sur internet (27 %). Or, le web est la première source d'info chez les jeunes. Sinon, 1 Français sur 10 pense que l’attentat de Strasbourg était un complot du gouvernement pour détourner l’attention des gilets jaunes

4 - Pouvoir d'achat. En 2018, les français ont dépensé 92,6 milliards d'euros pour leurs achats en ligne, une progression de 13,4 % sur un an selon la fédération du secteur.