décembre 2000

Des vies supprimées, brisées, bouleversées...

Les témoignages de victimes d'accidents de la route sont toujours terribles. Ils montrent que l'insécurité routière frappe n'importe quand, n'importe où. En conséquence, personne n'est protégé, personne ne peut se dire « ça n'arrive qu'aux autres ».

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Sylvain. Cause : Perte de contrôle Résultat : Paraplégie.
Sylvain, de Gilley (Doubs), avait 21 ans en 1991 et finissait son année de bac pro pour devenir cuisinier... « C'était le 8 mai 1991 et l'accident s'est produit à 800 m de chez moi sur une route que je connaissais par coeur. Le 7 mai au soir, j'avais un anniversaire à Gillet et je suis retourné chez moi vers 2 h du matin. J'ai vu la nouvelle voiture de mon frère stationnée dans l'entrée, une Peugeot 309 Turbo Diesel, et j'ai voulu l'essayer... pour la tester. Vers 3 h, une voiture roulant dans le sens opposé m'a croisé dans un virage et dans une ligne droite qui a suivi, j'ai perdu le contrôle du véhicule. Je ne me rappelle pas vraiment des détails car j'ai perdu connaissance un moment. J'ai été éjecté de la voiture et je me suis réveillé à 10 m de l'engin : je n'étais pas attaché. J'étais allongé sur le sol et j'essayais de bouger...impossible...je me suis dit: «Ah non ! Pas la colonne !». J'avais mal dans le dos et aux épaules. II y avait beaucoup de brouillard, ce qui empêchait les gens de me voir, je suis donc resté quelques heures dans le champ avant qu'un groupe de jeunes me découvre. Les pompiers sont arrivés et à 9 h j'étais à l'hôpital Minjoz de Besançon...Diagnostic: paraplégie à vie ; double luxation aux épaules ; luxation du genou droit ; fracture de la malléole droite ; côtes cassées et perforation du poumon droit. J'ai fait 45 jours d'hospitalisation et j'ai passé 20 mois dans uncentre de rééducation. La gendarmerie n'a pas pu estimer la vitesse de la voiture et j'avais un faible taux d'alcoolémie. Après l'enquête, j'ai eu 3 mois de retrait de permis pour non maîtrise du véhicule. Après l'accident, j'ai eu la chance d'être très bien entouré par ma famille et par mes amis, d'ailleurs, je leur suis très reconnaissant. On s'accroche et lorsqu'on voit des cas pires que le sien, on accepte mieux. J'ai oublié l'idée de devenir cuisinier mais depuis 5 ans je travaille chez «Balossi Marguet» à Morteau en DAO à la conception de plan d'armoires électriques. Maintenant je suis heureux malgré tout et plus conscient du danger que représente la route. Il faudrait d'ailleurs interdire la vente de voitures puissantes aux jeunes de moins de 25 ans ou instaurer un limiteur de vitesse sur les véhicules ainsi qu'une communication choc comme on le fait pour le sida. Pour les récidivistes, les faire travailler dans des centres de rééducation ne serait pas une mauvaise idée. De plus, ce n'est pas pour faire la morale aux jeunes mais il faut écouter ses parents : ils ont plus d'expérience et ont souvent raison, Bref, la vie tient effectivement à un fil : du jour au lendemain, tout peut basculer, que vous l'ayez choisi ou pas ! ».

Laurent
Laurent avait 22 ans quand, en mai 95, il a perdu le contrôle de sa voiture en allant travailler. Pourtant, il ne roulait pas vite. Depuis 5 ans, il est en coma dit « végétatif », à la charge de sa famille. Il a besoin de soins 24 h sur 24. Il ne parle pas, ne réagit pas, ne bouge pas. Il est nourri par sonde stomacale.

Julien
Cause : Vitesse .Résultat : Tétraplégie
L'accident s'est produit dans la nuit du 15 septembre 1996. Julien avait 17 ans. Le jeune homme est sorti en boîte avec 5 de ses copains et tous ont quitté l'établissement à sa fermeture... « A la veille d'un important match de foot, je n'avais pas envie de sortir en boîte, mais sur l'insistance d'un ami, j'avais accepté. A la fermeture (vers 4 h), avec deux voitures (trois personnes par véhicule), on voulait aller chercher des croissants à quelques kilomètres de là. L'une des deux voitures avait distancé l'autre. Le conducteur du véhicule retardataire dont j'étais le passager arrière voulait rattraper nos amis. Un grand virage suivait une ligne droite et je pense qu'il roulait trop vite. La vitesse excessive, combinée aux conditions climatiques (brouillard), a fait perdre le contrôle au conducteur : la voiture a traversé un fossé et «couché» quelques arbres. Lors du choc, j'ai giclé sur les sièges avant et après l'accident, je ne sentais plus mes jambes, plus rien... J'ai compris aussitôt que j'étais paralysé ! Je ne ressentais aucune douleur mais quand j'ai essayé de me relever, rien ne répondait, je ne pouvais plus bouger. Ma plus grande erreur : je n'avais pas bouclé ma ceinture de sécurité. A l'hôpital Jean Minjoz (Besançon), on m'a mis une pièce métallique pour fortifier la colone vertébrale... Je suis arrivé paralysé et je suis parti paralysé. Je suis resté 7 semaines à l'hôpital et 11 mois dans un centre de réadaptation où j'ai passé 182 jours sans bouger. Quant au conducteur, il s'en est tiré avec 400 francs d'amende et 6 mois de retrait de permis. Maintenant je me sens bien, j'ai accepté ma condition et je travaille en comptabilité... J'ai toutefois oublié mon rêve de devenir footballeur pro !»

Monique
A 34 ans, en juillet 1998, elle a été percutée par un automobiliste en état d'alcoolémie et sous l'emprise de la drogue. Elle se trouvait à l'arrêt sur sa moto, sur le trottoir devant chez elle. Depuis 2 ans, elle est en état dit «végétatif», ne parle pas, ne réagit pas, ne bouge pas. Nourrie par sonde stomacale, elle a été rendue à sa famille qui s'en occupe 24 h sur 24.

Mélanie. Cause : conduite dangereuse d'autrui. Résultat : décès.
Sa vie s'est arrêtée à 19 ans, le 25 juillet 1999. Mélanie venait de quitter des amis et rentrait chez elle pour dire au revoir à son frère qui s'apprêtait à retourner en Allemagne où il effectuait son service national. Entre Quingey et Larnod, dans le Doubs, sa voiture a été percutée de plein fouet par un 4x4 arrivant en sens inverse. L'enquête n'a pu déterminer pourquoi il a quitté sa voie ni à quelle vitesse il roulait. Aucune trace de freinage. Le conducteur déclare avoir été gêné par une autre voiture. Directeur et moniteur d'auto-école de 42 ans, il rentrait dans le Jura avec son fils de 6 ans. Tous deux s'en sont sortis, bien que les voitures aient été retrouvé dans un état épouvantable. Une chose est sûre d'après l'enquête : Mélanie n'a commis aucune faute de conduite, roulait à vitesse normale et a tenté d'éviter le 4x4 juste avant le choc. Ce dernier est passé sur le toit de sa 205 avant de traverser la route, percuter le talus et s'arrêter 42 mètres plus loin. Le conducteur a fait appel d'une condamnation qui prévoyait entre autres l'annulation du permis et l'interdiction de le repasser pendant un an (plus deux amendes de 2000 F et 10 mois d'emprisonnement avec sursis). Le nouveau jugement n'a pas encore eu lieu. « Notre fille était très enjouée, très dynamique décrivent ses parents. Elle était en fac de psycho mais sa vocation depuis longtemps était de devenir infirmière, dans le secteur humanitaire. D'ailleurs, elle s'investissait depuis 3 ans dans les actions de la Croix-Rouge. Elle aurait eu 20 en l'an 2000 et elle en était fière... Son décès a laissé toute la famille anéantie, détruite à jamais. Ses copains ont aussi été très touchés, ils continuent à apporter des fleurs pour elle ». Très affectés moralement et physiquement, ses parents ont gardé la chambre de Mélanie telle qu'elle l'a quittée. « On aurait aimé comprendre pourquoi elle est morte, mais le conducteur du 4x4 ne sait pas vraiment ce qui s'est passé ». Lors de la procédure, ils ont d'ailleurs changé d'avocat, délaissant celui de l'assurance pour un autre, payé de leur poche : « Le premier pensait vraiment qu'on voulait de l'argent alors que dès la début c'était juste de savoir la vérité qui nous importait ». Lors de l'accident, les gendarmes de Tarragnoz l'avaient bien compris puisqu'ils leur ont indiqué la façon d'avoir accès au procès-verbal de l'acci-dent, qu'ils ont obtenu très facilement. « Les gendarmes ont essayé de nous aider. Quand ils sont venus nous annoncer la nouvelle, ils ont attendu que des membres de notre famille soient près de nous pour partir. Il faut dire qu'eux-mêmes n'en pouvaient plus de venir sonner aux portes pour annoncer des décès. L'hécatombe sur les routes, ils en ont ras-le-bol ». Très sensibilisés, et pour cause, au problème de l'insécurité routière, les parents de Mélanie ne pensent pas que les campagnes d'information aient beaucoup d'effets. Par contre, mettre des boîtes noires sur les voitures pour évaluer la vitesse au moment des chocs pourraient avoir, à leur sens, un effet dissuasif. « En sachant qu'on pourrait connaître leur vitesse, peut-être que les gens feraient très attention. Car on a beau dire qu'il y a des routes dangereuses comme celle de Quingey, ce n'est pas vrai : ce n'est pas la route qui est dangereuse mais les gens qui conduisent » pense la mère de Mélanie. Au bord de la route, à l'endroit du choc, ils ont laissé des fleurs avec un panneau portant le nom et l'âge de leur fille. Et le message : « il faut des années pour grandir et quelques secondes pour mourir ».

Philippe. Cause : conduite dagereuse d'autrui. Résultat : paraplégie
Septembre 1982, Philippe n'avait que 18 ans et se rendait paisiblement à un garage pour y suivre une formation de mécanicien en machine agricole... « Je me rappelle de mon accident car je n'avais pas perdu connaissance. Je roulais tranquillement et je me souviens avoir entendu de grands coups de frein. Et suite à un grand choc, ma voiture a fait quelques tonneaux. Je n'ai absolument rien vu. Un camion m'avait percuté. Je me suis retrouvé couché par terre sous des barbelés. J'ai ressenti des «fourmis» partout dans mon corps et j'ai eu surtout beaucoup de difficultés à respirer, ce sont les conséquences immédiates de la paraplégie. Des témoins ont accouru pour me secourir et je les ai suppliés de me relever mais, heureusement, ils ne l'ont pas fait, ils ont attendu les premiers secours. Le camionneur a dit après l'accident : «Moi, je m'en fous, je suis bien assuré». Tout le monde m'a dit que c'était le choc et que ce n'était pas grave. A l'hôpital, quand j'ai vu le nombre de «blouses blanches» et toute la pagaille autour de moi, j'ai réalisé ce qu'il m'était arrivé. Je suis resté ensuite cinq mois couché sur le ventre sur une civière. Le camionneur quant à lui a été «condamné» à payer... 2600F ! Il y avait
excès de vitesse, dépassement de la ligne blanche, conduite dangereuse, etc... L'homme était reconnu pour être un chauffard. Il avait eu plusieurs accidents avant celui qui m'impliquait et j'ai appris qu'il en a encore eu 3 autres par la suite. Peu importe les sanctions que cet homme aurait dû recevoir, cela ne me redonne pas mes muscles et ma mobilité. Alors si je peux me permettre ce conseil aux jeunes : «Si vous voulez rester libres, respectez-vous et respectez les autres ! ».


Hervé
Il avait réalise son rêve, entrer à l'école militaire de St-Cyr. Le 17 juillet 92, alors qu'il venait de terminer sa 2e année, avait lieu une traditionnelle cérémonie de fin d'année entre les élèves. Hervé en est reparti sur sa moto, avec un passager arrière. L'accident s'est produit sur le camp militaire : il a quitté la route avant de chuter dans le fossé. Quand les secours sont arrivés, il n'était pas visible si bien que dans un premier temps, seul son passager a été emmené. Heureusement, ce dernier a pu raconter ce qui s'était passé et les secours ont pu retourner chercher Hervé. Soigné au service d'urgence du camp puis à l'hôpital militaire puis transféré à Paris, il est resté un mois dans le coma et un autre mois en soins. Hanche, clavicule et fémur gauches cassés. Et un traumatisme crânien qui lui vaut une hémiplégie côté gauche et des problèmes cérébraux. Malgré la rééducation, il a du mal à marcher, plus en raison de problèmes psy-hologiques que psychiques. Quant à l'armée, il a dû faire une croix dessus. « Je suis officiellement retraité de l'armée, ce qui me permet de bénéficier de revenus suffisants ». Un état qu'il a du mal à accepter, parce que son ambition était totalement fondée sur une carrière à l'armée. L'arrêt de celle-ci est encore, 8 ans après l'accident, difficile à accepter pour lui. Il a conscience d'être resté accroché à son passé d'avant l'accident, d'où des difficultés à s'insérer socialement : « Je tire mon passé dans un gros sac derrière moi ».

Stéphane 
« Quand on ne sait pas ce qu'est un coma, c'est un choc pour une famille. On ne sait pas quand il va se terminer, on ne sait pas que la personne qui en sort en garde des séquelles. Mon fils y est resté un mois ». Anne Bergeret, la présidente de l'AFTC en Franche-Comté n'a de cesse de témoigner de l'accident de son fils, pour prévenir des risques encourus sur la route. « C'est un accident bête, dont il n'est pas responsable puisqu'il était passager arrière de quelqu'un qui roulait en état d'alcoolémie trop vite, en pleine ville. Il avait rencontré des anciens copains de classe, avec qui il a mangé au restaurant. Ensuite, ils ont décidé d'aller faire un bowling, mais les copains avaient bu toute la journée. L'accident a eu lieu vers minuit, et mon fils a été éjecté à environ 12 m, par le coffre. Sur place, il a été soigné par un médecin qui a tout de suite vu la gravité des lésions. Comme il n'y avait pas de place à Besançon, il a été transporté à Colmar, où il a été soigné avec la «Rolis» des appareils respiratoires ». Aujourd'hui, Stéphane est autonome. Il a même pu retrouver du travail, même s'il a dû abandonner ce qu'il faisait avant, responsable qualité en entreprise.

Deborrah
Deborrah, 11 ans, est la benjamine de l'AFTC en Franche-Comté. Il y a 3 ans, alors qu'elle se rendait à l'école à 2 pas de chez elle, elle a été renversée par un fou du volant. Elle était sur un passage piéton. Elle est restée 4 mois dans le coma. Ensuite, les médecins ont dû poser une prothèse sur une partie manquante de sa boîte crânienne. Deux tentatives ont échoué, mais la troisième pose, en juin 2000 a enfin réussi. Pour les statistiques, Deborrah est blessée grave. Mais elle est condamnée à rester dans un fauteuil...

Jean-Michel
«Il est très dur de voir quelqu'un qui a toujours été plein de vie, qui aimait danser, marcher, qui a toujours été sportif, qui n'a jamais fait d'excès, ne plus bouger ni parler. Même avec le temps, je suis toujours révoltée ». Aujourd'hui, Jean-Michel a 51 ans. Après son accident survenu en avril 98, Michèle, sa femme, a dû vendre sa mai-son afin d'en faire construire une plus fonctionnelle à Vesoul. Elle y est installée avec son mari, dans un va-et-vient d'infirmières qui, toute au long de la journée, s'occupent de lui, le nourrissent par l'estomac, le couchent ou le lèvent. « Son accident est survenu alors qu'il était parti se détendre à vélo avec un ami. Deux voitures les suivaient et la seconde en doublant intempestivement la première a déséquilibré mon mari, qui a été happé par l'autre véhicule. Il a tapé le véhicule et a été envoyé à 12 m ». En plus des lésions cérébrales dont il a été victime, Jean-Michel a eu la mâchoire cassée mais les services de l'hôpital Minjoz à Besançon, ne s'en sont aperçu que 3 mois plus tard ce qui provoque encore la colère de Mireille : « Le fait qu'ils ne s'en soient pas rendu compte donne l'impression de ne pas être très écouté, d'être un peu des numéros. Et il a fallu de nouvelles interventions tardives pour cette mâchoir». Au total, deux mois et demi à Besançon, 7 mois à Vesoul, 11 mois en centre de rééducation à Mulhouse, de nouveau 2 mois à Besançon et 7 mois au centre de rééducation de Navenne en attendant la construction de la maison, représentent le parcours hospitalier qui a suivi l'accident. Aujourd'hui, il est hospitalisé à la maison, avec les appareils nécessaires. « Dire qu'il travaillait depuis l'âge de 14 ans et rêvait de préretraite » repense sa femme. Contre l'idée d'un avocat, elle ne veut pas le laisser dans un centre de séjour. Elle souhaiterait juste pouvoir le laisser de temps à autre dans un centre d'accueil spécialisé, mais il n'existe pas de places de ce type en Franche-Comté. Pour ce qui est de la justice, l'affaire doit passer prochainement en cassation. Le fait que deux voitures soient concernées, donc deux assureurs, complique les choses...»
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Financer son permis de conduire


septembre 2023
Il existe des aides pour passer le permis de conduire, en fonction du statut de chacun. Le ministère de l'Economie fait le point sur celles qui sont valables sur tout le territoire : prêt 1 euros par jour, aides pour apprentis, aide pour demandeurs d'emploi, aide pour personnes en situation de handicap, utilisation du compte personnel de formation, Résumé ici. Par ailleurs, de nombreuses collectivités ont mis en place des aides locales. En ce qui concerne la Bourgogne-Franche-Comté, elles sont recensées ici.

Doubs et accidents


juin 2019
Le Conseil départemental du Doubs réaffirme la sécurité routière comme une priorité, avec une campagne de 34 panneaux de sensibilisation aux comportements à risque.Le Département du Doubs appelle les usagers de la route à des comportements plus responsables à travers quatre messages liés aux principales causes d’accidents : la vitesse, l’alcool, l’usage du téléphone portable et l’inattention. Au cours de l’année 2018, le Doubs a connu une accidentologie en hausse par rapport aux deux années précédentes contrairement à la baisse constatée au niveau national.

Permis B et CPA


août 2017
Financer son permis de conduire grâce au compte personnel d’activité est possible depuis le 15 mars. Cette nouvelle opportunité d’utilisation des heures de formation acquises au titre du compte personnel d’activité s’adresse aux salariés ou demandeurs d’emploi pour lesquels l’obtention du permis de conduire s’inscrit dans la réalisation d’un projet professionnel ou favorise la sécurisation du parcours. Il faut dans un premier temps activer son compte personnel d’activité afin de consulter ses droits. et ensuite effectuer les démarches sur le site moncompteactivite.gouv.fr, avant de transmettre son dossier (pour le salarié à son organisme paritaire collecteur agréé et pour le demandeur d’emploi à son référent). Le financeur examine la demande et détermine les conditions de prise en charge, qui sont communiquées au demandeur avant qu’il ne commence sa préparation au permis de conduire B dans l’autoécole de son choix.

Dispositifs audio en conduisant


juillet 2015
Le décret n° 2015-743 du 24 juin 2015 relatif à la lutte contre l’insécurité routière précise ce qui est désormais interdit et autorisé en circulation en matière de communications à distance. 
«L’usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation est interdit. Est également interdit le port à l’oreille, par le conducteur d’un véhicule en circulation, de tout
dispositif susceptible d’émettre du son, à l’exception des appareils électroniques correcteurs de surdité (...). Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe. Cette contravention donne lieu de plein droit à la réduction de trois points du permis de conduire.»
L'amende actuelle est de 135 euros.
- En voiture, utilitaire, poids lourd :
oreillettes, bluetooth,  téléphone tenu à la main, casques audio sont interdits. Les dispositifs mains libres intégrés au véhicule avec haut-parleurs et micro intégrés, type autoradio, restent autorisés.
- A deux-roues motorisé : téléphone dans le casque, oreillettes sont interdits mais les dispositifs intégrés aux casques restent autorisés.
- A vélo : téléphone tenu à la main, oreillettes, bluetooth, casque audio sont interdits.
En résumé, tous les appareils que l'on porte dans l'oreille ou que l'on tient en main sont proscrits.

Permis invalidé


décembre 2014
Si le permis a été invalidé, il ne suffit pas simplement de le repasser et de réussir les épreuves. Le conducteur doit également subir un examen médical et un examen psychotechnique (aptitudes visuelles, physiques…).
Si le permis de conduire invalidé avait moins de trois ans, le code et l’épreuve pratique sont à repasser.
Si le permis de conduire invalidé avait plus de trois ans, seul le code est à repasser, à condition de s’y inscrire moins de neuf mois après la restitution de l’ancien permis à la préfecture.
Toutes les démarches peuvent être effectuées pendant le délai d'invalidation de six mois : examen médical et psychotechnique, inscription à l'examen et passage des épreuves (code et conduite) du permis de conduire.
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