Haut Doubs formation affiche un taux d’insertion très élevé : entre 90 et 94 % en fonction des 8 diplômes (1), dirigés vers le sport, l’animation ou le social. Donnée d’autant plus remarquable que l’organisme est récent, sa première rentrée ayant eu lieu en 2016.
« Très souvent, nos apprenants trouvent du travail là où ils ont fait leur apprentissage. C’est l’un des avantages de ce système de formation » note Audrey Forestier, directrice du site. « Nous avons déjà des demandes d’organismes pour avoir des apprentis l’année prochaine ». Le nombre d’élèves augmente. « Pour celui qui est motivé, le champ d’employabilité est énorme » indique la directrice.
Les métiers du sport et de l’animation vivent une période de forte demande, avec également un turn over important, mais ce n’est pas la seule explication. Haut Doubs formation est l’un des 40 sites estampillés Formapi, dont l’un des fondements est « de former des jeunes de terrain en s’adaptant aux besoins locaux » comme le précise Cyrille Brero, chargé de communication-développement. L’environnement sportif de Pontarlier offre certaines garanties. « Nous avons des relations de proximité et un rôle à jouer pour les clubs explique David Devillers, responsable pédagogique et lui-même
membre du club de rugby local. Par exemple, ils ne sont pas toujours au courant des aides qu’ils peuvent avoir pour former des apprentis ». « Comme nous avons beaucoup de travailleurs frontaliers, il y a aussi beaucoup de besoins en périscolaires » ajoute Audrey Forestier. Au niveau bac+2, Haut Doubs formation développe un titre professionnel chargé de promotion et de marketing sportif. Un titre qui s’adapte à l’époque en ouvrant les possibilités à ses détenteurs.
Les formations ont des critères d’entrée ouverts. A Haut Doubs formation certains élèves étaient en décrochage scolaire.
Les petits effectifs, les intervenants professionnels, l’alternance permettent de leur proposer une autre approche que celle qu’ils ont connue à l’école. « On leur demande surtout d'avoir un projet en tête puis d'acquérir de la maturité ».
1267 contrats cette année
Créé par Bernard Depierre, par ailleurs président de la ligue régionale de basket-ball, Formapi existe depuis 1994 en tant qu’organisme de formation « hors les murs », au départ sous l’appellation CFA du sport, de l’animation et du tourisme de Bourgogne Franche-Comté. Il s’appuie sur des unités de formation à l’image de Haut Doubs formation, auxquelles il apporte une certification pédagogique. Certaines de ces unités sont des clubs de haut niveau tels que JDA Dijon et Elan Chalon en basket, Dijon FCO en foot. Le Creps est également partenaire. A la rentrée prochaine, première nationale, Formapi va entamer une coopération avec une communauté d'agglomération, en l'occurrence Vesoul Agglo. Côté animation, Formapi travaille avec des structures d’éducation populaire tels que les Ceméa ou les Francas.
L’organisme se développe désormais hors de la région et hors de ses secteurs historiques, proposant par exemple des forma-tions dans la vente, le numérique ou le bâtiment. Le nom Formapi a été adopté en janvier 2020 pour accompagner cette évolution.
Cette année, 1267 apprentis, dont 80 % en Bourgogne-Franche-Comté, ont signé un contrat Formapi, record historique. Une satisfaction pour Olivier Fouquet, le directeur général. « On l’explique de plusieurs façons. Il y a eu la réforme de l’apprentissage et de nouvelles aides aux employeurs ainsi qu'une redéploiement qui nous permet de ne plus être limités à la Bourgogne-Franche-Comté. Nous avons des diplômes que nous ne faisions pas auparavant. Ils permettent de compléter des parcours de formation, à l’image de la formation de technico-commercial dans le sport. Notre secteur historique est en pleine expansion et en pleine transformation. Le nombre de licenciés diminue mais le nombre de pratiquants augmente. Les nouvelles formes de pratiques sportives, avec des gens qui sont plus vers la remise en forme et moins vers la compétition impliquent d’autres besoins d’encadrement. Du côté des clubs, le besoin de professionnels s'accentue, car le bénévolat a ses limites. Et il faut anticiper la fin de la crise Covid qui pourrait générér des besoins de lien social et d’activités auxquels les professionnels devront répondre. Il y a encore du développement à venir, j’en suis persuadé ».
Stéphane Paris
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