Dans la lignée de la politique du ministère de la Jeunesse et des Sports (budget consacré à la lutte antidopage en hausse de 58 %), le programme régional pour 1999 est clair : intensification des contrôles. Une hausse qui poursuit celle entamée puisqu'en 1997, 62 contrôles avaient eu lieu (3 cas positifs) et l'an dernier environ 80. La mise en place de contrôles dépend de plusieurs paramètres, à commencer par la disponibilité des médecins. Dans la région, ils sont 11, assermentés au tribunal de grande instance de leur résidence et accrédités par Jeunesse et Sports. La décision d'implanter un contrôle intervient de plusieurs manières : d'abord sur ordre du ministère, qui indique dans une fiche la discipline et la compétition du contrôle prévu. Un ordre de mission confidentiel comportant le lieu, l'heure et le nombre de contrôles à effectuer est alors délivré au médecin. Ce dernier envoi ensuite le «flaconnage» au laboratoire national de dépistage de Châtenay Malabry, le seul en France.
Des contrôles peuvent également être demandés par la direction'régionale de Jeunesse et Sports lors de compétitions locales. Une fiche de programme est envoyée à toutes les ligues et les conseillers techniques régionaux indiquent les épreuves sur lesquelles ils souhaitent voir implantés des contrôles. Ce type de demande intervient surtout lors de championnats régionaux ou interrégionaux. La désignation des sportifs contrôlés se fait soit en fonction du classement en compétition soit par tirage au sort, sachant que tout sportif licencié à une fédération française agréée par le ministère peut faire l'objet d'un contrôle.
Enfin, des contrôles inopinés sont également mis en place de temps à autre, notamment à l'entraînement. « Mais c'est délicat car même un contrôle inopiné doit respecter un cahier des charges précis et dans le cas contraire risque d'être déclaré non valide » signale Christian Debaisieux, correspondant antidopage à la direction régionale de Jeunesse et Sports. Tout contrôle doit obéir à certaines règles très précises en matière de locaux, de matériel, de flacons... Peu compatible avec les contrôles inopinés, pourtant tout le monde les réclame pour la simple raison qu'un dopage « bien fait » s'arrête suffisamment tôt pour être indécelable au moment de la compétition. « Il arrive aussi, ajoute Christian Debaisieux, qu'un président de club nous appelle pour nous demander un contrôle s'il ades soupçons. Ce qui lui permet de se couvrir en tant que dirigeant ».
A ce rôle de «gendarme», la DRJS ajoute un important volet prévention, notamment en direction des catégories d'âge les plus jeunes et des formations dispensées. Cet aspect comprend par exemple la réalisation conjointe avec le mouvement olympique de la malette pédagogique «Sport net» comprenant différents outils (vidéo, CD rom, documentation, pin's, guide du formateur avec des cours prêts à l'emploi).
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