Tel un film de Noël, la romance de Jennifer et ses biscuits a commencé une journée d’hiver, alors qu’elle se promenait à Besançon, sous les illuminations de Noël. Au détour de la place de la Révolution, elle rencontre un marché de créateurs et des biscuits personnalisés. Sous l’encouragement bienveillant de ses amis et en se nourrissant de son savoir, Jennifer se lance. La féerie opère : « Lorsque j’étais à l’école de préparation des Beaux-Arts, j’avais fait une sculpture à base de glaçage royal sur le thème de l’accumulation. J’avais déjà un compte sur les réseaux type "lifestyle" car j’adorais la photo. J’ai posté mes premiers biscuits et j’ai commencé à avoir des commentaires me demandant si je les vendais ». La passion est un moteur, Jennifer en est la preuve, elle s’est formée en autodidacte, grâce à la magie qu’offre le net. De plus en plus de biscuits, de plus en plus perfectionnés, ont suffi à provoquer le déclic : « Une boutique m’a contacté et je me suis dit qu’il était temps de m’y consacrer à temps plein. Aujourd'hui j’ai trouvé le métier qui me plaît ».
« La chambre de métiers m’a aidée de A à Z »
Un premier contact avec la BGE, puis la chambre de métiers et une rencontre qui a tout changé. « Patricia Guiroux, ma conseillère à la chambre de métiers est un ange qui m’a aidée de A à Z. » Quelques achats d’outils professionnels par-ci, la création de son petit atelier par son père par-là et l'aventure a commencé. En 2019, l’entreprise Douceurs Craquantes voit le jour. Aujourd’hui, Jennifer est une professionnelle aguerrie et reconnue, ses 23 500 followers Instagram en sont la preuve, avec un carnet de commandes qui s’étend à toute la France, à la Suisse, à la Belgique et des projets à naître avec de nouveaux pays à conquérir : « Petit à petit je me suis fait prendre au sérieux par les autres « biscuiteuses ». Aujourd’hui je me sens ancrée dans mon travail. » Son conseil, à celles et ceux qui hésiteraient à faire de leur passion leur métier : « Il faut sauter le pas. La jeunesse a la chance d’avoir les réseaux, c'est une vitrine gratuite. »
Toujours plus loin
Aux questions avantages et inconvénients , le cœur de Jennifer ne balance pas : « C’est plus de travail que dans un cadre salarial car c’est ta source de revenu mais c’est du temps que tu donnes avec plaisir. Du stresse mais une grande fierté personnelle de mener mon entreprise et d'en vivre. » Jennifer regorge d’envie, d’imagination et de créativité pour faire vivre Douceurs Craquantes et partager son art à travers des ateliers qu’elle organise régulièrement (EVJF, anniversaires, au sein de structures…). La cerise sur le gâteau ? « Mon projet à court terme est de former d'autres personnes. J’aimerais déposer ma marque “formé par Douceurs Craquantes". A moyen terme, j’aimerais éditer un livre de recettes avec des modèles d'emporte-pièces. A long terme, si je trouve un investisseur, je rêve d'ouvrir un magasin à Paris pour fabriquer, vendre des biscuits, des ateliers, des ustensiles sur place ou en e shop ». L'histoire ne s’arrête pas là puisque la consécration ultime serait de créer l'émission « la meilleure biscuiteuse ».
Mona Bouneb
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