L’orientation
«J’ai eu un bac scientifique au lycée Cuvier, à Montbéliard puis j’ai fait une année de médecine pour m’apercevoir que ce n’était pas mon truc. Alors je me suis inscrite en fac de sciences, en physique-chimie. J’ai obtenu ma licence et j’ai poursuivi en master professionnel formulation et traitement des surfaces. En fin d’année, j’ai effectué mon stage à l’entreprise Goulard à Chatillon-le-Duc. C’est ce stage qui a vraiment confirmé ma voie. Jusqu’à l’an dernier, je ne savais pas où j’allais. Maintenant, je sais ce que je veux faire».
Le traitement des surfaces
« En master, on aborde 3 aspects : la formulation qui consiste à élaborer des produits formulés tels que peintures, colles, parfums, dentifrices, etc. ; le traitement des surfaces qui revient à homogénéiser le revêtement de pièces métalliques par divers procédés techniques comme l’électrolyse et enfin le traitement des effluents générés par ces procédés. Lors de mon stage, j’ai abordé ces deux derniers aspects. J’avais notamment à optimiser les bains de traitement des surfaces. Pour résumer, quand il y a un défaut sur une pièce (revêtement pas homogène ou pas brillant ou avec des rayures), on utilise ces bains pour le corriger. La société Goulard travaille pour la maroquinerie de luxe. Elle traite des boucles de ceinture, des attaches de sac, des porte-clefs… Cela demande beaucoup de précision et de soin».
L’avenir
«Après ma 2e année, je vais chercher du travail. Comme mon stage m’a vraiment plu, j’aimerais trouver dans le domaine du luxe. Je sais qu’il y a actuellement des possibilités car le secteur se porte bien, ce qui renforce mon choix. Mais la formation est complète et ouvre à d’autres débouchés».
L’industrie
«De l’extérieur, c’est vrai que le monde du travail, et celui de l’industrie notamment, avec ses machines et quelques images fausses, peuvent faire peur aux jeunes. Mais une fois à l’intérieur, on se rend compte que ce n’est pas si difficile. Au contraire, j’ai trouvé ça très intéressant et même assez convivial dans l’entreprise où j’étais. J’ai beaucoup appris, j’ai compris que la théorie ne suffisait pas et que beaucoup de choses s’acquièrent sur le tas. Mais il faut être travailleur, faire preuve d’une certaine autonomie, ne pas être timide, proposer des solutions car les entreprises sont aussi demandeuses de ce que l’on apprend à l’école. Dans l’ensemble, si on fait tout pour comprendre ce qui se passe, il n’y a pas de souci. Il ne faut pas avoir peur de l’industrie».
Recueilli par Stéphane Paris
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