Il est difficile de comprendre pourquoi les sectes se développent à l'heure actuelle. Le rapport de l'Assemblée nationale note une prolifération croissante, une place grandissante jouée par les organisations d'origine confessionnelle entièrement nouvelle au détriment des mouvements se présentant comme un schisme d'une Eglise précédemment établie et enfin une évolution de la nature du public touché : «les organisations s'étant développé après 68 sont caractérisées par la jeunesse et la mixité de leur public issu en général des classes moyennes». En gros, les adeptes sont de classe moyennes «solvables», âgés de 25 à 35 ans pour les sectes orientalistes, gnostiques ou du Nouvel Age et des personnes de plus de 50 ans dans les groupes de prière ou de guérison. Le rapport avance deux explications à ce phénomène expansif : les sectes disposent de moyens financiers puissants mis au service de leur prosélytisme actif ; surtout, «elles répondent à des besoins importants, bien qu'exprimés de manière diffuse». Selon ce deuxième point, les sectes ne s'appuient pas seulement sur la manipulation mais aussi sur l'existence d'une demande, d'ordre individuelle ou collective, «liée à l'effondrement d'idéologies politiques, de religions ou de philosophies.»
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