décembre 2001

Monoxyde de carbone, poison mortel

Avec 6000 intoxications et 300 décès par an en France, les risques liés au monoxyde de carbone sont loin d'avoir disparus et la prévention reste nécessaire.
Dessin Christian Maucler

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Aérerson logement et faire réviser les appa-eils de chauffage : voilà les deux thèmes sur lesquels s'appuie la campagne de prévention et d'information sur les risques d'intoxication au monoxyde de carbone. Une large diffusion de dépliants et d'affiches, avec le message «L'hiver en toute sécurité», rappelle les principes de base de la prévention - ventilation, entretien des appareils de chauffage, ramonage de la cheminée et utilisation correcte des chauffages d'appoint - afin de limiter les accidents. Cette année, d'autres actions sont également prévues. Une page Internet consultable sur le site de la préfecture du Doubs sera créée pour donner des conseils aux publics. La sensibilisation des élèves des collèges et la formation de travailleurs médi-cosociaux sont aussi au programme. Le monoxyde de carbone est, en France, la première cause de mortalité par toxique. Selon les chiffres du laboratoire central de la préfecture de Police, le nombre de victimes s'élève, au niveau national, à 6000 par an et l'on dénombre 300 décès. Dans le département du Doubs, en l'an 2000, 10 cas d'intoxication ont été recensés et ils ont impliqués 95 personnes. C'est surtout pendant l'hiver - c'est à dire la période de chauffage - que les risques sont les plus importants. Tout chauffe-eau ou chauffage d'appoint est susceptible de devenir dangereux s'il n'est pas installé ou entretenu correctement. De plus, lors d'une intoxication sur deux, un défaut ou une absence dans la ventilation peut être constaté. Selon les services de la DDASS, « la population démunie est la plus touchée parce qu'elle se chauffe avec du chauffage d'appoint et qu'elle calfeutre son logement pour faire des économies d'énergies.»
Le monoxyde de carbone est un gaz mortel d'autant plus nocif qu'il est inodore, incolore et souvent détecté de façon tardive. Très léger, il se diffuse rapidement dans l'air ambiant. Les symptômes causés par ce poison varient selon le degré de toxicité de l'air. Une intoxication faible chronique se manifeste par des maux de tête, des nausées et de la confusion mentale. L'intoxication aiguë entraîne, quant à elle, des vertiges, une perte de connaissance, de l'impotence musculaire et peut provoquer un coma, voire la mort. « Ces symptômes ne sont pas spécifiques et rendent l'intoxication difficile à détecter », explique le professeur Capellier, responsable du services des urgences et de la réanimation médicale de l'hôpital Minjoz, à Besançon. « Aussi, les retards de diagnostics sont fréquents. Or, dans ce domaine, l'intérêt d'un diagnostic précoce est capital afin de pouvoir soigner le patient rapidement et d'éviter le plus possible les séquelles.» Cette campagne de prévention a été lancée par le ministère de l'Intérieur et celui de l'Emploi et de la Solidarité. Au niveau local, elle est relayée par la Préfecture et par la DDASS.

Nathalie Babista
Pour faire contrôler vos installations
N° azur Gaz de France, 0810163000

Quels soins ?
Seul traitement pour soigner une intoxication au monoxyde de carbone : l'oxygène. Durant 6 h, la victime doit en respirer afin d'éliminer le poison de son organisme. Cependant, pour une intoxication plus grave ou une femme enceinte, le traitement le plus approprié est l'oxygénation hyperbare. Le patient est placé dans un caisson durant 2 h 30. La pression y est augmentée artificiellement jusqu'à atteindre un niveau équi-alent à 2,5 atmosphères ou à 18 m de profondeur. Besançon a la chance de posséder un caisson hyperbare monoplace sur son sol, à Jean Minjoz. Une quarantaine de personnes de • toute la région y ont été • prises en charge en 2001.

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Tab’agir


novembre 2024
Cette association a pour objectif d’accompagner les Bourguignons-Francs-Comtois dans leur arrêt du tabac. Elle organise des actions de prévention en milieu scolaire et hors scolaire (Mission Locale / IME / E2C / MFR …) dans l’Yonne et la Nièvre. Pour la contacter : tabagir.fr et 0386523312.

parlonsregles.fr


octobre 2024
L'association Règles élémentaires lance une plateforme en ligne pour informer sur un sujet qui s'accompagne encore de nombreux tabous et de méconnaissance. Alors que l'âge moyen des premières règles diminue (il est aujourd'hui de 12 ans et 2 mois), l'association s'alarme qu'une fille sur 2 atteint l'âge de 13 ans sans jamais avoir eu accès aux informations nécessaires. Certaines connaissent leurs premières règles en primaire, mais le sujet n'est abordé en classe qu'en 4e. Règles Élémentaires mène depuis 4 ans des ateliers en mixité sur le sujet auprès des jeunes de 8 à 14 ans pour combler ces lacunes et dissiper les angoisses liées à la méconnaissance (les règles à l’école sont une source d’angoisse pour 80 % des filles). La plateforme parlonsregles.fr prolonge ce travail, avec 3 entrées destinées aux jeunes, aux parents et aux relais éducatifs. Elle n'est pas réservée aux filles : après les ateliers, l'association constate une prise de conscience positive chez de nombreux garçons.

Prévention des addictions : jeu


mai 2024
Santé publique France propose une aide à distance professionnelle par l'intermédiaire de lignes téléphoniques et de sites internet.
Pour l'addiction aux jeux : 0974751313, tous les jours de 8 h à 2 h. Site joueurs-info-service.fr.

Prévention des addictions : cannabis


mai 2024
Santé publique France propose une aide à distance professionnelle par l'intermédiaire de lignes téléphoniques et de sites internet.
Pour le cannabis : 0980980940, tous les jours de 8 h à 2 h. Site drogues-info-service.fr.

Prévention des addictions : drogues


mai 2024
Santé publique France propose une aide à distance professionnelle par l'intermédiaire de lignes téléphoniques et de sites internet.
Pour les drogues : 0800231313, tous les jours de 8 h à 2 h. Site drogues-info-service.fr.
Voir tout