En septembre prochain, ils seront concurrents. En attendant, la semaine dernière, ils s’entraînaient ensemble. Huit jeunes étudiants en CAO (conception assistée par ordinateur) se sont retrouvés pendant une semaine à Besançon pour préparer la finale mondiale des Worldskills, ou compétition des métiers, prévue à Lyon du 10 au 15 septembre. Chacun était accompagné par un coach, parmi lesquels, Brian, venu de Glasgow pour conseiller Nathan, champion du Royaume Uni. Pas vraiment dépaysé par le temps bisontin pluvieux, il est tout sourire au moment du dernier exercice d’une semaine d’entraînement au lycée Jules Haag. « C’est la première fois qu’on participait à ce genre d’entraînement et c’était vraiment bien assure-t-il. Le centre d’entraînement, le staff, l’idée de s’exercer ensemble, tout était agréable. On a aussi pu visiter un peu Besançon, c’est une belle ville ».
Comme les autres équipes venues de Roumanie, des Pays-Bas, d’Allemagne, d’Espagne, de France, du Japon, de Suède, ils ont répondu à une proposition d’Adrien Mary. Médaillé d’or français en 2017, ce dernier continue à s’impliquer dans les worldskills, en tant que coach, « pour aider à obtenir des résultats ». « J’avais vu que ce genre d’entraînements collectifs se font régulièrement, alors j’ai lancé une invitation sur facebook et comme une dizaine de jeunes étaient intéressés, on a organisé cette semaine avec l’appui de la Région, de l’UIMM, du lycée Jules Haag ». L’établissement bisontin, au sein duquel François-Xavier Jurain s’implique depuis plusieurs années dans les Worldskills, a mis ses locaux à disposition. Adrien Mary et François-Xavier Jurain ont mis en place une organisation à base d’exercices dans les mêmes conditions que celles de la compétition, à raison de 5 h d’épreuves par jour. « Il y avait aussi un aspect pédagogique, des aides et conseils. On mangeait tous les jours ensemble, on a fait découvrir certains aspects de la ville comme le Musée du temps. Certains venaient pour la première fois en France. C’était convivial, bienveillant. »
Si ces jeunes sont qualifiés pour une finale mondiale qui réunira 35 concurrents, c’est qu’ils ont déjà franchi les étapes régionales, nationales, européenne. « Ils sont tous numéros 1 dans leur pays. Ils ont tous un niveau bac+2 et globalement, leurs connaissances sont assez uniforme ».
Comme ses camarades d’une semaine, Felix, 22 ans, est très satisfait de l’expérience. « L’ambiance était cool estime le jeune allemand venu de Karlsruhe. C’était sympa, amical, il n’y a pas vraiment de concurrence entre nous. Je trouve que c’était une bonne préparation avec un haut niveau » dit-il en bouclant le dernier exercice, consistant à concevoir un étau de machine.
La prochaine fois qu’ils se verront, ce sera pour la finale mondiale. Une belle expérience et un concours qui n’est pas seulement honorifique, selon Adrien Mary. « Dans mon cas, ça a eu un effet immédiat : ça a fait tout de suite la différence en entretien d’embauche ».
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