Quel est votre rôle en tant que Promeneurs du net ?
C’est d’abord une présence pour répondre en direct aux questions des jeunes. J’essaie de répondre et si je ne peux pas, je réoriente vers un interlocuteur adéquat. Cette présence peut aussi prendre l’aspect d’un soutien et d’une alerte si l’on sent qu’un jeune ne va vraiment pas bien. Personnellement, je n’ai encore pas connu cette situation. Par ailleurs, il s’agit d’une veille sur les réseaux sociaux pour détecter des problèmes de violence, de harcèlement, de mise en danger.
Etes-vous formés ?
Oui. Lorsqu’on devient Promeneur, on nous explique en quoi ça consiste et comment fonctionner. Ensuite, on a accès à des formations thématiques. J’en ai eu plusieurs sur les réseaux sociaux, les théories du complot, la veille informatique, les règles de protection des données. Ce qui est important également, c’est le réseau entre nous et les partenaires que l’on peut rencontrer à travers cette mission. Cela permet d’échanger sur les pratiques, de partager des idées par rapport aux situations que l’on rencontre, de mieux connaître le rôle des professionnels en lien avec la jeunesse et de mieux répondre aux jeunes.
Y passez-vous beaucoup de temps ?
En veille, je dirais 2 h par semaine. En réponse aux questions, pas énormément. Ceux qui me connaissent en tant que Promeneur sont d’abord les jeunes qui sont à Urbanalis. S’ils ont une question, ils ont plutôt tendance à me la poser en direct. Après, on est sur l’annuaire des Promeneurs, donc on peut très bien être sollicité par des personnes qui ne nous connaissent pas.
Sur quel réseau êtes-vous présent ?
C’est différent selon les Promeneurs. Moi, c’est facebook.
Quel est le type de questions ?
Principalement des questions d’ordre pratique. Mais il peut y avoir aussi des problèmes de santé, de sexualité.
En ce qui concerne la partie veille, est-il facile d’intervenir ?
Non, ce n’est pas évident, il faut le faire avec tact, ne pas être dans la confrontation. Mais on est là pour ça. Je ne vois pas trop de théories du complot mais beaucoup de fake news qui circulent. Ce n’est pas évident de discuter car on est plus sur du ressenti que sur des faits.
Recueilli par S.P.
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