1 - Dessein. Lors du festival d'Angoulême, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, annonce qu'elle confie à Pierre Lungheretti, directeur général de la cité internationale de la Bande dessinée et de l'image, une mission de réflexion pour refonder la politique nationale en faveur de la bande dessinée. Le secteur représente près de 10 % du chiffre d'affaires mais la ministre admet que «les politiques publiques ont manqué d'une nouvelle ambition».
2 - Cas d'école. Le faits divers autour du meurtre d'Alexia Daval fait la une depuis plusieurs mois. Au départ, cette jeune femme de Gray aurait été tuée au cours d'un jogging. A l'arrivée, son mari avoue le meurtre et plusieurs semaines de mensonge. Entretemps, les avocats, les magistrats, les journalistes et certaines personnalités politiques se sont livrés à un déballement médiatique à la limite de leurs déontologies respectives : des avocats qui informent (trop) la presse, la presse qui avance des suppositions et émet des hypothèses d'enquêteur, une ministre qui commente une affaire judiciaire en cours.
3 - Divergence. A huit jours des JO d'hiver de Pyoengchang, le Tribunal arbitral du sport (TAS) désavoue le CIO, annulant totalement la sanction de 28 des 43 sportifs russes suspendus pour avoir profité du système de dopage d'Etat lors des JO de Sotchi en 2014 permettant ainsi, sous conditions, à certains de participer aux prochains JO. Le TAS a estimé que les preuves étaient "insuffisantes" pour établir des cas de dopage à l'encontre de ces 28 sportifs, annulant la suspension à vie imposée par le CIO et rétablissant leurs résultats obtenus à Sotchi. Dans 11 autres cas, le TAS a levé les suspensions à vie mais a maintenu l'interdiction de participer aux prochains JO d'hiver.
4 - Europe sociale. Témoin des grandes disparités de niveau de vie au sein de l'Union européenne, le montant du salaire minimum légal varie de 1 à 9 dans les 22 pays qui l'ont adopté, ce qui rend complexe son harmonisation. D'autant que projet social de l’Europe se heurte à des résistances au nom de la compétitivité, de la souveraineté ou du risque de nivellement par le bas. Face à la poussée eurosceptique, la Commission européenne veut démontrer que l'Union a aussi un visage social. Le 17 novembre 2017 à Göteborg, les 28 Etats membres ont signé un socle européen des droits sociaux. Parmi 20 principes, il est stipulé que des "salaires minimums appropriés" doivent être garantis dans tous les pays européens. Ils doivent être fixés de manière à "satisfaire aux besoins du travailleur et de sa famille compte tenu des conditions économiques et sociales du pays, tout en sauvegardant l'accès à l'emploi et les incitations à chercher un emploi". Mais cette déclarationest non contraignante.
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