Sciences réfractaires aux filles
avril 2001
Les tendances d'orientation professionnelle des filles apparaissent clairement dès le baccalauréat. A la session 1997 du baccalauréat, les filles représentaient 81,2 % des candidats en série littéraire ; 60,3 % en sciences économiques et sociales et 41,6 % en série S (scientifique), chiffres stables depuis 1988. Pas étonnant dans ce cas que les orientations soient extrêmement sexuées : en 1997-98, la proportion des filles dans les IUT est de 38,2 %, variant de 18,6 % dans les spécialités du secteur secondaire à 53,5 % pour celles du tertiaire. A l'Université, on enregistre des proportions comparables et sans grande variation depuis 20 ans : les filles sont environ 75 % en lettres, 62 % en droit, 53 % dans la santé, 35 % en sciences et 33 % en sport (Staps). En sciences et technologies de l'ingénieur, 21,7 %. Pourtant, dans l'ensemble les filles sont majoritaires à l'université (56 %). Les résultats du bac semblent montrer que les filles réussissent mieux que les garçons et elles ne représentent que 38 % des effectifs des classes préparatoires aux grandes écoles... et encore faut-il différencier les classes littéraires (75 %), des économiques et commerciales (52 %) ou scientifiques (26 %). La suite en découle logiquement : 14 % de filles à Polytechnique et Centrale, 11 % à l'ENS-Ulm (maths et physiques), 8,5 % aux Arts et Métiers. Dans les écoles d'ingénieurs, une évolution significative cependant : on atteint aujourd'hui 22 % de filles, mais elles n'étaient que 12 % en 1980 ! Dans les séries du bac techno-ogique industriel, les proportions sont sans surprise : 11,8 % de filles en STI génie civil, 7,1 % en génie mécanique, 4,9 % en génie énergétique et 3,8 % en génie électrotechnique (chiffres 97). Concernant les baccalauréats professionnels de l'enseignement public, les filles représentent 44,4 % des candidats mais la tendance est à la baisse depuis dix ans. Dans cette situation, la redéfinition d'une politique d'égalité des sexes à l'école est une priorité gouvernementale. L'élimination des discrimina-tions dans les parcours scolaires n'est pas le seul chantier : l'attention aux représentations stéréotypées des manuels scolaires, la vigilance quant au respect de l'égalité des droits et de l'intégrité physique et morale, avec la question des violences sexuelles en point de mire participent également de cette politique.
Premières femmes
avril 2001
Première femme ministre : 1936. Première femme assistante de police : 1937. Première femme sortant de l'Ena : 1947. Première femme pilote de ligne : 1967. Première femme sous-préfet : 1974. Première femme capitaine de sapeurs-pompiers : 1980. Première femme pilote dans l'armée : 1985. Première femme Premier ministre : 1991.
Inégalité hiérarchique
avril 2001
9 % des femmes sont cadres contre 16 % des hommes. Les femmes représentent 7 % des dirigeants au sein des 5000 premières entreprises françaises. Et parmi les 200 principales société de l'industrie et du service, 4 ont confié la présidence de leur conseil d'administration à une femme. L'entreprise est de manière générale peu disposée à laisser les postes de décision aux femmes Une solution serait pour elles de créer leur propre entreprise, mais là aussi le parcours est plus difficile pour : alors que 51 % des dossier création ou de reprises sont actuellement soutenus par des femmes, elles ne représentent plus que 28 % de ceux qui aboutissent. Pour y remédier, l'Etat a souhaité renforcer le Fonds de garantie à l'initiative des femmes (FGIF), qui est un cautionnement par l'Etat de prêts bancaires, ainsi que les mesures d'accompagnement, de formation ou de conseils en direction des candidates à la création. Dans le même esprit, Marie-Claude Augier a créé en 1989 l'Association des femmes entrepreneurs d'Europe qui regroupe des femmes chefs d'entreprise. Le but : capitaliser sur les expériences des unes et des autres, augmenter la représentativité dans les organismes socioprofessionnels et institutionnels, favoriser les échanges économiques. L'association n'a pas de délégation franc-comtoise mais il est possible de prendre contact par Internet (afee.asso.fr) ou auprès de la délégation parisienne (Trait d'esprit, rue de la Tour, 75116 Paris, 01.40.72.24.50). Signalons également l'existence d'Actions de femmes dont l'objectif est de promouvoir la présence et l'expression des femmes dans les conseils d'administrations pour leur permettre de contribuer à la prise de décision dans les organes de direction - et parallèlement "de permettre aux conseils d'administration de bénéficier de la perception d'une femme dont l'esprit pragmatique, indépendant et responsable permet de soulever, voire de résoudre des problèmes sous un aspect différent" (plus d'infos sur le site actiondefemme.fr).
L'UFCS agit pour les droits des femmes
avril 2001
L'Union féminine civique et sociale agit en France depuis 1925, notamment auprès des pouvoirs publics pour obtenir l'amélioration des droits des femmes dans tous les domaines (contraception, accès au travail et à la formation, régimes matrimoniaux, retraites...). Membre fondateur du lobby européen des femmes, elle compte 100 groupes locaux dans 15 régions qui jouent un triple rôle : organiser des stages de formation basés sur une pédagogie active s'adressant aux femmes mais pas exclusivement (des formations personnelles, de recherche d'emploi ou pour élus...) ; être association civique avec des formations dans ce domaine mais aussi un travail en direction des pouvoirs publics et de la société pour promouvoir la parité dans les instances élues ou l'application des décisions prises à la conférence des femmes de Pékin ; informer, conseiller et faire valoir les droits de ses adhérents (l'association se porte partie civile au nom de l'intérêt collectif des consommateurs et mène des actions institutionnelles ou préventives auprès des ministères, des administrations, des services publics, des professionnels, des fabricants). Il faut également ajouter que l'Union est particulièrement vigilante sur les problèmes de l'environnement urbain, de l'eau, des déchets ménagers et des nuisances au cadre de vie.
En Franche-comté : UFCS, 17 rue Proudhon, 25000 Besançon (03.81.83.52.51).
Egalité
mars 2001
On sait que le droit de vote et l'éligibilité des femmes n'ont été obtenus en France qu'en 1944. On se souvient peut-être moins qu'une femme ne peut exercer une activité professionnelle sans l'autorisation de son mari que depuis 1966, que la loi sur l'Education instaurant l'obligation de mixité de l'enseignement dans les établissements publics date de 1975 et que la loi sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes n'est en vigueur que depuis 1983.
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