Emilien Coudray est passionné par l’automobile, malgré les conditions de travail pas toujours faciles qu’il décrit. « On est accroupi, tête en l’air, bras en l’air ! » dit-il en souriant, à peine sorti d’une épreuve de technologie automobile lors de la finale de la compétition des métiers. « Mais c’est diversifié. On ne voit jamais la même chose » assure-t-il dans la foulée. Il dit être tombé dedans petit, avec l’exemple d’un père mécano, « passionné de vieilles voitures, de vieux matos ». Dès la fin du collège, il a suivi la trace : à 14 ans et demi, il était en CAP mécanicien automobile au Cifa de l’Yonne où il est resté jusqu’en bac pro, en apprentissage dans une concession Peugeot où il est aujourd’hui salarié. Il a complété cette formation avec un certificat de qualification professionnelle technicien expert après-vente automobile au CFA de Mâcon, diplôme qui valide la capacité à intervenir sur des événements sophistiqués de haute technologie. « J’aime la mécanique pure et la technologie. C’est étonnant ce que l’on arrive à faire avec des capteurs et des fils ! »
A 21 ans, Emilien a déjà suffisamment d’expérience pour donner une idée des qualités nécessaires au métier : de la patience, de l’intérêt pour les nouvelles technologies. « Ça change tout le temps alors il faut aimer apprendre de nouvelles choses. Je conseille vivement l’apprentissage parce qu’on voit des choses qu’on ne voit pas au lycée. Au garage, on a les méthodes pratiques et quand il faut s’occuper d’une voiture en conditions réelles, on apprend vite ! »
Le jeune homme de Villers-St-Benoît, dans l’Yonne, est dans son élément. En bac pro, son formateur l’a incité à participer à des concours. En 2019, il est devenu meilleur apprenti de France dans la catégorie maintenance des véhicules option automobiles particuliers. Pour la compétition des métiers, il a atteint la finale nationale et une médaille d’excellence (réservé aux candidats ayant obtenu au moins 700 points dans leur spécialité). Insuffisant pour terminer dans les 3 premiers, mais il s’en doutait avant l’annonce des résultats. Dans ce genre de compétition, il faut être solide de la première à la dernière épreuve. « Ce matin, c’était un diagnostic électricité. Ce n’était pas mal, je pense, mais hier, j’ai eu quelques soucis. L’ennemi, dans ce genre de concours, c’est toujours le chrono. Mais ça me plaît beaucoup. C’est du stress et des moments qu’on n’oublie jamais ». Parmi eux, l’ambiance au seine de l’équipe Bourgogne-Franche-Comté. « La Région nous a réunis, on est allé au Creps pour une prépa physique et mentale, on a fait un week-end au bord d’un lac avec du sport et des jeux de rôles. J’ai apprécié même si je ne suis pas très sport. Ça a créé un esprit d’équipe, on se soutenait les uns les autres ».
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