Le CV
« Un CV est un outil de communication. C’est en quelque sorte du marketing de soi-même.  Il faut qu’il soit accrocheur dès la première partie avec éventuellement un titre et un sous-titre comme pour un article. Le CV doit montrer ce que je sais faire en développant mon parcours. Pour quelqu’un qui a peu d’expérience, il faut commencer par le volet formation. Il faut éviter le CV trop fouillé ou trop original, rester sur du basique. Dans l’ensemble, il faut rechercher la clarté et la concision en essayant de tenir sur une page. La tendance du moment est même le mini-CV, entre un format A4 et la carte de visite. De toute façon, ce n’est pas la peine de tout raconter. Mieux vaut essayer de cibler le CV par rapport à l’annonce lorsqu’on répond à une offre ou par rapport à l’entreprise si c’est une candidature spontanée. Il y a des choses évidentes mais que l’on voit quand même : les fautes d’orthographe par exemple. La photo n’est pas obligatoire sur le CV mais elle est recommandée lorsqu’on s’inscrit sur les réseaux sociaux professionnels. Dans les deux cas, il faut éviter les photos de vacances. C’est du bon sens mais on en voit !
La rubrique centres d’intérêt n’est pas obligatoire. En tout cas ce n’est pas une poubelle où l’on case n’importe quoi. Les sorties en boîte de nuit ou même le cinéma ne s’imposent pas. Il faut plutôt privilégier les activités extra scolaires, l’engagement ».

La lettre de motivation
« On l’appelle de plus en plus lettre d’accompagnement. Son but est de donner envie au recruteur de rencontrer celui qui l’a écrite.
Il faut éviter les modèles qui existent sur Internet ou dans les livres. On peut s’en inspirer mais pas faire de copier-coller. Les chefs d’entreprises reçoivent beaucoup de lettre en s’imaginant quelqu’un qui ne correspond pas à la personne qu’ils reçoivent ensuite.
On ne fait pas les mêmes lettres selon que l’on réponde à une offre, que l’on fasse une candidature spontanée ou que l’on réalise un mailing. Les questions à se poser sont pourquoi j’écris et qu’est-ce que je vais apporter. Le plus simple est de répondre à une offre : il suffit de reprendre chaque critère de l’annonce. Elle demande ceci, je peux proposer cela et j’argumente. Une annonce a rarement un candidat idéal en face. Il faut se dire que si on correspond à au moins 60 % des critères demandés, on peut envoyer une candidature. La candidature spontanée est plus délicate. Il faut une bonne connaissance de la structure, donc effectuer des recherches pour savoir ce que l’on peut imaginer lui apporter. Concernant les mailings, il y a en général peu de retours.  On peut essayer des relances téléphoniques quelques temps après ».

L’entretien
«  L’entretien doit donner envie à l’employeur de faire un essai. Il ne faut pas se mettre trop de pression, on est dans la rencontre de deux personnes qui vérifient si elles peuvent travailler ensemble. 
Il y a des codes vestimentaires à respecter, en fonction de l’entreprise et du poste. Il n’y a pas besoin de se déguiser mais il y a un minimum. C’est un juste milieu car si on se sent mal dans des habits inhabituels, le stress est plus grand.
De manière générale, des couleurs basiques, sobres et sombres sont recommandées. Il faut faire attention aux chaussures. Une personne qui vous voit, voit déjà deux choses : la tête et les pieds. Pour les filles, éviter les talons hauts, ce n’est pas un défilé de mode. Pas trop de maquillage, de parfum. Il faut une bonne hygiène, faire attention à ses mains, pas de cigarette avant l’entretien. Tout ce qui contribue à la première impression est important.
Pour ne pas être mal à l’aise à propos d’éventuelles zones d’ombre du CV, il faut y réfléchir avant et travailler sur l’argumentation. Un entretien se prépare. Ce qui importe avant tout, c’est d’être le plus clair avec son parcours et son projet. Savoir d’où je viens, où je vais, quels sont mes atouts donne une sécurité permettant d’être prêt aux questions les plus surprenantes. Il faut avoir conscience de ses points forts et faibles.  La timidité par exemple n’est pas forcément plus rédhibitoire que l’extraversion. Elle peut aussi être un atout en rapport avec le sens de l’observation, l’apaisement, la sensibilité, l’écoute. Mais il faut en avoir conscience et être capable de dire en quoi un défaut peut être une force.
Il faut faire attention à ce que l’on met sur facebook. Même si ce réseau n’est pas destiné à une recherche d’emploi, les recruteurs peuvent s’y rendre. Alors attention à la décrédibilisation. Quand on est sur le marché de l’emploi, il faut être adulte à tout point de vue. Eviter entre autres les adresses mail farfelues et les messages de répondeur destinés à faire rire les amis ».

Corinne Petit, formatrice-coach, 06 48 75 53 03