Créée en 1982 par Robert Boudard, la formation de sellier maroquinerie d’art s’est bien développée avec les années. “Tout a
commencé dans un local à Montbéliard avec 4 personnes, explique le fondateur. Ensuite, en 1987, elle a accueilli 36 personnes à Grand-Charmont avant de se retrouver depuis deux ans à Bethoncourt”.
Chez les Boudard, la sellerie a traversé cinq générations et c’est aujourd’hui Jérôme Chasserot, Meilleur Ouvrier de France qui a repris le flambeau. “Nous cherchons des personnes qui ont la main, souligne Céline Coulon, responsable pédagogique de l’école, et c’est avec ce formateur professionnel que les intéressés passeront des tests”. Pour rejoindre cette formation de 9 mois, il faut être mobile. “Il y a trois entreprises locales mais qui recrutent peu, il faut donc être prêt à partir. On trouve des entreprises de maroquinerie quasiment dans chaque région de France”. Pour réussir dans ce métier, il faut forcément avoir plus d’un tour dans son ... sac ! Rigueur, autonomie, patience, précision et savoir être sont les maîtres mots. Le jeu en vaut la chandelle : chaque élève est quasiment certain de trouver un emploi au sortir de cette période. Même si le secteur a levé le pied pendant la crise, les entreprises recrutent de plus belle depuis mai. Et avec sa notoriété, l’école Boudard bat presque ses concurrents à ... plate couture ! “Les entreprises viennent chercher chez nos stagiaires de la qualité, une très grande adaptabilité et la connaissance des produits”, précise-t-elle. Quoi qu’on en dise, à l’heure de la “machinisation”, c’est encore malgré tout, la qualité-main qui prime.
Simon Daval
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