Depuis le 1er mars 2022, le dispositif Garantie jeunes a laissé place au
contrat d'engagement jeune. Selen Can, 19 ans, a signé le sien dès le 9 mars, à la Mission locale du bassin d'emploi de Besançon. Elle souhaite intégrer un Institut de formation en soins infirmiers.
Qu'est-ce qui t'a amenée à t'inscrire à la Mission locale et à signer ton CEJ ?
J’étais en 1re année de licence de droit à Besançon, je me suis remise en question en ce qui concerne mon projet professionnel. J’étais perdue, en recherche de soutien, ma tante m’a parlé de la Mission locale qui a pour but d’aider les jeunes à trouver leur voie. J’ai discuté avec une conseillère et j’ai pris l’engagement de signer un CEJ pour avoir les idées plus claires sur mon projet. Le CEJ m’a permis de m’orienter vers la voie qui me correspondait le plus, le domaine de la santé.
Comment présenterais-tu le CEJ à tes amis ?
C’est un contrat qui confie des responsabilités à chacun d’entre nous, tout en ayant un soutien. On doit faire des recherches de notre côté et on a un conseiller à notre écoute, qui suit nos démarches et qui est là pour répondre à nos questions.
Peux-tu nous expliquer en quoi consistent les 15 h à 20 h d'activités par semaine ?
Lorsque le CEJ a débuté, j’ai participé à des ateliers collectifs durant 3 semaines pour mettre à jour mon CV, apprendre à me présenter en entretien, à candidater. Suite à ces 3 semaines, nous devons effectuer 15 à 20 h d’activités. Pour ma part, j’ai un contrat à temps partiel de 6 h par semaine en tant qu’hôtesse de caisse, le reste du temps, je programme des rendez-vous personnels, des recherches de stage et d’emploi, des activités sportives, d’autres ateliers, des démarches administratives sur Parcoursup et des rendez-vous avec ma conseillère Mission locale pour faire le point sur ces démarches.
Tes ressentis après un mois de CEJ ?
Au début j’étais un peu perplexe sur ce que ça pouvait m’apporter. Après 3 semaines d’ateliers, je me suis retrouvée dans un groupe avec plusieurs personnes dans la même situation, je me suis rendu compte que les professionnels de la Mission locale étaient à l’écoute, investis et prêts à aider les jeunes. Chaque projet est pris au sérieux, on a tous la même valeur et on bénéficie tous de la même aide. Etant de nature très timide, j’ai appris à m’ouvrir plus aux personnes.
Tes conseils aux futurs CEJ ?
Prendre le temps de venir à la Mission locale. Ça ne peut être que bénéfique, même si ça n’implique pas le CEJ. Si on participe au CEJ, il faut répondre aux attentes du contrat : participer, venir aux rendez-vous et ne pas attendre que le temps passe. Chacun a des responsabilités, c’est donnant-donnant. Dans la vie on peut avancer avec de l’aide, mais si on ne fait pas en sorte que les choses marchent, ça n’ira pas.
Mona Bouneb
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