La formation est-elle adaptée dans la région ?
Nous sommes une branche professionnelle qui s’est toujours appuyée sur la formation, c’est historique. Aujourd’hui, nous avons tout regroupé sous l’entité pôle formation des industries franc-comtoises. On y retrouve l’Afpi et les CFAI. Il y a des apprentis et des lycéens en formation du CAP à l’ingénieur en passant par le bac pro et les BTS, c’est assez complet. Il y a parfois des problèmes de mobilité, mais les centres de formation sont quand même assez bien répartis dans la région. Mais cette année encore, il y a environ 200 postes que l’on n’arrivera pas à pourvoir, faute de jeunes. Les entreprises ont besoin de jeunes et recrutent. Dans les années à venir, le monde industriel devrait proposer 80 000 à 100 000 postes par an en France.
Comment expliquez-vous la difficulté à recruter ?
Il y a une mauvaise image. On se bat pour la changer en montrant qu’il y a de nouvelles techniques, qu’il y a de réelles possibilités d’évolution de carrière.
L’attraction de la Suisse est aussi un problème.
Oui, mais pas pour les jeunes ! Un jeune outilleur qui a de l’expérience a une porte ouverte de plus. Mais plus de 50 % des apprentis travaillent dans l’entreprise où ils ont été formés.
Que pensez-vous de la dépendance à l’automobile ?
C’est surtout pour le nord Franche-Comté mais c’est de moins en moins le cas. Il y a une diversification, un très fort tissu de PME qui travaillent pour le médical, l’aéronautique, etc. Et il y a des équipementiers qui travaillent à l’export. La Région a des savoir-faire et des compétences qu’il faut se battre pour garder.
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