“Reprendre une entreprise, c’est quand même dur, dur, on ne compte pas ses heures. En plus du métier, il y a la gestion, l’administratif, ce n’est pas évident. Mais si l’affaire est saine, on met plus de chances de son côté”. Pour Sylvain Zyta, 29 ans, c’était le cas. Il y a un an et demi, il a repris l’imprimerie Donier à son fondateur, parti en retraite à 65 ans. “Les bilans étaient bons, il y a avait déjà une clientèle. En un an, j’ai augmenté le chiffre. Je suis au-dessus du prévisionnel”.
Dès la première année, il a pris un salarié, acheté une flasheuse et du matériel informatique. Il travaille pour des galeries d’art, des garages, pour la Banque populaire ou la Caverne des mariés. Il propose ses services aux mairies, associations, clubs, écoles. Besançon compte une dizaine d’imprimeries dont la moitié sont des concurrents directs. “On prend tout, aussi bien une grosse commande qu’une petite. Quand il y a du boulot, on est plus tranquille. En période de creux, c’est un peu plus l’inquiétude. C’est vrai qu’être salarié donne moins de soucis. Alors que là, le week-end on pense déjà au lundi. Mais au final, je préfère être à mon compte”.
Il a pris goût à l’imprimerie lors d’un stage en 3e. Ca lui a plu, il s’est orienté vers ce secteur, suivant un cursus de 3 ans à Reims en PAO industrie graphique puis travaillant à Lyon avant d’être licencié économique. “Il y a 4 ans, j’avais voulu racheter une société avec quelqu’un mais ça ne s’est pas fait. Ensuite, je n’ai pas spécialement cherché, jusqu’à ce que j’entende parler de cette imprimerie à reprendre”. Le cédant est resté avec lui pendant 2 mois pour faire la transition. Sylvain Zyta a également bénéficié des conseils de la Boutique de gestion et d’aides du Conseil général du Doubs, “ce qui a sécurisé les banques”. “Reprendre une entreprise, c’est pas mal de paperasse. Au départ, on ne sait pas par où commencer, on reçoit des avis différents suivant les personnes à qui l’on s’adresse. Et puis la Boutique de gestion m’a guidé dans mes démarches, m’a montré comment faire, comment négocier avec les banques, quelles aides je pouvais avoir”.
S.P.
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