Pour Pierre Fleck, gérant de la boutique Exèdre à Besançon, le commerce équitable est une façon d’aider les pays du Sud sans faire l’aumône : “au lieu de leur donner de l’argent, les associations leur disent “faites ce que vous savez faire, on va le vendre et on vous paiera correctement. Et ce en vous aidant à financer des projets de développement”.
Exemple à l’appui, il indique une bouteille d’huile d’Argan. “Avec ce produit, on finance l’alphabétisation de 1500 femmes au Maroc”. Il insiste également pour signaler que le commerce équitable cherche d’abord à aider des groupes spécialement en difficulté dans les pays du Tiers-monde. “Mais l’idée peut aller partout. Nous avons des objets qui viennent de Roumanie et permettent d’aider un orphelinat. Nous avons une terrine de sanglier à la mangue faite dans le Morbihan avec de la mangue du Burkina-Faso”.
Ouverte il y a deux ans, la boutique révèle sur 100 m2 la diversité des produits du commerce équitable. Exèdre vend les denrées de la centrale d’achat Artisanat sel, l’autre “poids lourd” du commerce équitable en France, avec Solidarmonde qui fournit Artisans du monde. Les aliments tels le café, le thé, le sucre, la confiture, le chocolat sont nombreux mais on trouve aussi beaucoup d’objets de décoration, des jouets, des instruments de musique, des chapeaux et casquettes... “Les prix deviennent compétitifs se réjouit-il. J’ai vu un panier semblable à celui-là vendu 22 euros dans le commerce traditionnel. Chez nous, il est à 12”. Autre motif de satisfaction, “les jeunes sont plus informés et plus convaincus que leurs parents. Et ils les amènent ici”.
S.P.
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