octobre 2015

«On est là pour trouver un emploi»

La Garantie jeunes, dispositif d’aide à l’insertion, monte en charge. Dans la région, près de 500 jeunes du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort seront concernés d’ici la fin de l’année. A Besançon, Quentin et Jean-Philippe ont entamé en juin un parcours avec la Mission locale.
Photo Yves Petit

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Jean-Philippe, 22 ans, est attiré par les métiers de l’aide à la personne. Il a passé un BEP carrières sanitaires et sociales, un bac pro aide à la personne mais a dû renoncer aux concours d’infirmier et d’aide-soignant pour raisons financières. Il s’est tourné vers la Mission locale et fut l’un des premiers jeunes francs-comtois à intégrer le dispositif Garantie jeunes.
Le voilà dans un parcours d’accompagnement de 12 mois - moins si tout va bien et qu’il trouve un emploi ou une formation avant. Pour l’instant, il découvre, explore, teste. Il a effectué un premier stage de 4 semaines à l’Arespa, association qui aide les personnes alitées à domicile. «Ca s’est très bien passé, j’étais vraiment bien encadré et j’ai pu découvrir tous les aspects d’un métier. J’ai fait de l’administratif, de la prise de notes, des visites à domicile. On m’a expliqué complètement le métier, on m’a donné des responsabilités et j’ai pu découvrir le volet social dans ce domaine qui m’intéresse».
Deuxième essai moins fructueux dans l’industrie. «Je me suis renseigné sur la formation de technicien outilleur au CFAI. J’ai fait un stage dans une entreprise mais j’ai abandonné. C’était répétitif et surtout trop dur physiquement, avec des périodes de 4 h non-stop. Maintenant j’essaie de trouver un stage dans l’administratif». C’est l’un des buts de la Garantie jeunes : permettre aux jeunes d’effectuer des périodes dans diverses structures pour explorer plusieurs possibilités. «Nous faisons le point avec eux chaque semaine relate Nielda Carpaye, conseillère emploi formation à la Mission locale du Grand Besançon, qui suit personnellement une quarantaine de jeunes. Le principe du dispositif est de proposer un accompagnement intensif. Et je trouve que c’est positif car cela permet de travailler son projet sérieusement. J’ai déjà pas mal de jeunes en emploi».

   Ateliers collectifs
   et prise en charge individuelle


«On est super bien encadrés confirme Jean-Philippe. S’il y a un problème, on sait qu’on peut appeler les conseillers. On sait qu’ils sont là pour qu’on devienne autonome et que l’on trouve un emploi». Le parcours débute par une période initiale de 6 semaines à temps plein à la Mission locale. Les jeunes s’y retrouvent en ateliers collectifs. «On a appris beaucoup de choses raconte Quentin, entré lui aussi dans le dispositif au mois de mai. Remise à niveau en maths et français, formation SST (sauveteur secouriste), habilitation électricité, sensibilisation à la citoyenneté, ateliers de recherche d’emploi et de préparation à l’entrée en entreprise, conseils de présentation. C'est utile. Mon CV, par exemple, était un vrai fouilli. Maintenant, il est présentable, met en valeur des compétences». Quentin s’est formé dans l’électricité (BP, bac pro), a dû interrompre son parcours pour raisons de santé, s’est tourné vers l’intérim avec «des missions pour lesquelles électricien est un bien grand mot» avant de vouloir «voir d’autres métiers». Il a contacté la Mission locale, on lui a dit «Garantie jeunes».
Dans le parcours, les jeunes alternent présences en entreprise, périodes collectives et entretiens individuels à la Mission locale. Cette dernière les prépare à démarcher les employeurs. Mais c’est aux jeunes de se prendre en charge sur cette partie. «Je n’avais pas travaillé depuis janvier dit Quentin. Quand il n’y a rien sur le CV, ce n’est pas terrible. Là, j’ai fait un stage de 4 semaines au restaurant du SNB, j’ai eu un contrat à Castorama. Recevoir des réponses positives nous met plus à l’aise».

Stéphane Paris
En photo
Quentin et Jean-Philippe (à dr.) avec Nielda leur conseillère de la Mission locale.

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