Marine a 14 ans. Elle vient de Montbéliard et envisage pour l’instant de devenir pâtissière. Une voie qui ne passe pas par l’Université mais elle a quand même souhaité participer aux Cordées de la réussite.
«Par curiosité. Ca m’intéresse de voir les étudiants, de rencontrer des gens». C’est l’un des objectifs des Cordées, créées en 2008, dans le cadre de la politique d’égalité des chances : permettre à des collégiens et lycéens d’avoir un contact avec l’Université ou d'autres établissements d'enseignement supérieur pour s'en faire une idée plus précise. Un contact établi par l’intermédiaire de tuteurs étudiants, lors de rencontres où règne avant tout la convivialité.
A 16 ans, Johanna et Jules, tous les deux du lycée Pergaud, sont plus proches des études supérieures.
«On a eu une présentation des Cordées en classe. Je suis venue pour découvrir l’Université, voir sur place comment ça se passe» dit Jules.
«On a parfois un peu d’appréhension à l’idée des études, complète Johanna.
Les Cordées permettent de s’en rendre compte. On a pu assister à un cours magistral, on peut poser des questions aux étudiants. Et c’est plutôt détendu».
Ce jour-là, ils sont réunis avec les tuteurs pour une galette des rois à l’Ensmm, école d’ingénieurs dont ils n'avaient jamais entendu parler. Les rencontres organisées ne sont pas forcément connectées l’Université. Depuis la rentrée, la Cordée de l'UFR SJEPG, l’une des 6 franc-comtoises (il y en a 2 à Besançon, 1 dans l’Aire urbaine, 2 dans le Jura, 1 à Vesoul), a par exemple organisé une visite au tribunal ou un tournoi de handball.
«Les activités sont faites pour créer des moment de rencontres et de discussions. Chaque Cordée est indépendante, met en place son propre programme avec les établissements scolaires partenaires» décrit William Warusfel, en service civique pour encadrer la Cordée bisontine de l’UFR SJEPG.
«C’est assez souple, c’est plutôt du compagnonnage que du tutorat. Les parents participent parfois à certaines animations».
Etudiants volontaires
et bénévoles
Les étudiants tuteurs sont volontaires et bénévoles.
«Ce n’est pas trop chronophage. Quelques heures toutes les deux semaines pour des événements ponctuels, on ne peut pas dire que ce soit du temps perdu» dit Julien, en 2e année de fac de droit.
«On leur fait visiter la fac, découvrir des activités culturelles. Je trouve ça sympa de le faire pour des ados» ajoute Cathy, 3e année de droit.
«Au départ, l’idée était de susciter chez des jeunes issus de milieux défavorisés un intérêt pour les études supérieures» explique William Warusfel.
Une enquête menée par l’Acsé en 2013, montre que la majorité des participants s’oriente vers le supérieur (que ce soit en filière longue ou courte). Résultat à relativiser par le fait que les Cordées s’adressent aux bons élèves, ceux qui ont plutôt tendance à s’orienter naturellement vers le supérieur. Mais l’idée générale plaît : le nombre de cordées et de participants progresse chaque année. En 2014-2015, dans l’académie de Besançon, le dispositif concerne environ 300 collégiens ou lycéens et une centaine de tuteurs étudiants.
S.P.
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