Jean-Claude Vandamme (un peu), Jacky Chan (beaucoup), Bruce Lee (à la folie) vous ont déjà sûrement donné un jour envie de vous initier aux arts martiaux. Séduit par cette maîtrise de soi, le besoin de self défense ou le côté spectaculaire (héroïque ?) de la discipline. Mais pour pratiquer le kung-fu très précisément ou un art martial en général, pas évident de s'y retrouver face à la liste non exhaustive des disciplines proposées. Pour l'anecdote, une simple recherche sur Internet permet à un visiteur lambda de faire plus ample connaissance avec près de 86 arts martiaux ! Et encore l'appellation pourrait même faire l'objet d'un débat puisque par définition, un art martial in terdit la confrontation arbitrée...
Des samouraïs
à la forme sportive
En appliquant alors au pied de la lettre la formule, le judo, le ka raté ou encore le taekwondo ne sont donc plus assimilés à des arts martiaux? «Pas vraiment», répond Pierre Brunet, l'ancien conseiller technique régional de karaté aujourd'hui responsable du centre d'entraînement et de formation de la Ligue de Franche Comté. «Simplement, on est passé de la forme traditionnelle c'est-à-dire idéologique à la forme sportive de ces disciplines». Pour faire simple, en France, plusieurs fédérations régissent les arts martiaux. La première en terme de licenciés (470 000), la fédération française de judo, jiu-jitsu, kendo et disciplines associées (FFJDA). Entendez par disciplines associées, notamment le naginata, le chambara, le sambo, ou encore le sumo.
Si la réputation de ce dernier n'est plus à faire (combat entre énormes lutteurs professionnels pouvant atteindre jusqu'à 150 kilos), les autres sont davantage méconnues. Le naginata, principalement pratiqué par les femmes et associé au kendo, s'exerce avec une lame de bambou fixée à un long manche de bois et des coups portés à la tête, aux poignets, au thorax et aux jambes avec déplacements du corps.
Le chambara, lui, a tout pour plaire aux enfants. Représentant le bruit provoqué par les sabres au temps des samouraïs, il se pratique aujour d'hui en club avec des sabres en ...mousse.
Enfin, le sambo, originaire de Russie et considéré comme un sport national, est à la croisée des chemins entre le judo et la lutte.
Autre fédération de poids : la fédération française de karaté et arts martiaux affinitaires (FF KAMA). Discipline non olympique mais «la nomination de Paris pour 2012 pourrait accélérer les choses» dixit Pierre Brunet, le karaté et ses 200 000 licenciés doit faire avec des composantes: le kung-fu, le taï-jitsu et le yoseikan budo. Le vo-vinam et Je viet vo-dao constituent le quatrième art martial de la FFKAMA et trouvent leurs bases sur les formes ancestrales de combat ( à mains nues et au bâton court). A noter le vo-vietnarn, introduit en France il y a 30 ans, qui prouve sa très grande variété avec près de 18 disciplines. Mais également le qwan-ki-do regroupant la pratique des armes traditionnelles du pays (sabre, fléau, bâton).
Le taekwondo a longtemps fait partie du giron de la FFKAMA. Jusqu'à ce qu'en 1994, la discipline, olympique depuis 2000, prenne définitivement son indépendance au sein de la fédération française de taekwondo et disciplines associées (FFTDA) qui compte 50 000 licenciés
Enfin, l'aïkido qui s'est lui aussi développé en France de façon autonome non pas par le biais d'une fédération mais deux ! Avec la fédération française d'aïkido, d'aïki-budo et affinitaires (FFAAA) et la fédération française d'aïkido et de budo (FFAB), cet art martial japonais est désormais reconnu dans l'hexagone. Deux fédérations aux chiffres identiques : 30 000 licenciés chacune. On s'y retrouve un peu mieux, non ?
PB
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.